vendredi 22 février 2008 par Nuit & Jour

L'insurrection des " zinzins " et " baéfouès " de septembre 2002, qui a entraîné la partition du pays a été qualifiée de "sale guerre " par le FPI et ses suppôts. Mais, depuis cette date, les tenants du pouvoir ont entrepris de livrer une autre guerre à leurs compatriotes. Le déversement des " déchets toxiques " en 2006, la découverte de faux billets de dollars en 2007, de même que le détournement des 100 milliards destinés à l'achat d'une usine de chocolat aux USA et récemment, le vol de plus de 300 véhicules de luxe en sont une illustration patente.

La guerre, on l'a dit, n'est pas seulement militaire. Elle est aussi économique et même psychologique. En Côte d'Ivoire, depuis le déclenchement de la crise armée, le FPI, parti au pouvoir, a décidé de livrer une autre guerre aux Ivoiriens. Celle de les réduire à leur plus simple expression. La première grande guerre livrée par les " socialistes " à la Côte d'Ivoire aura été, sans aucun doute, le déversement des " déchets toxiques " d'hydrocarbures en septembre 2006 par le navire " Probo Koala ". Un scandale sans précédent, que d'aucuns n'ont pas hésité à qualifier de " catastrophe humanitaire ". Et qui a causé plusieurs morts, en plus de milliers de contaminés. Mais, ironie du sort, sur cette affaire pour le moins abracadabrante, le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo et son régime, ont fait bloc derrière les principaux responsables de la forfaiture. Ainsi, alors même que le peuple ivoirien réclamait des sanctions exemplaires contre les mis en cause que sont : Pierre Djédji Amondji, Gnamien Konan et Marcel Gossio, Laurent Gbagbo s'est entêté à les reconduire dans leurs fonctions. En dépit de l'opposition du Premier ministre d'alors, Charles Konan Banny, et surtout, de l'enquête menée à cet effet par le magistrat hors hiérarchie, Fatou Diakité. Pour beaucoup, la reconduction des responsables administratifs sus cités dans leurs fonctions par le Chef de l'exécutif ivoirien, est la preuve tangible d'une autre guerre livrée par le FPI aux Ivoiriens. Surtout que dans cette affaire, nombre de compatriotes ont perdu leurs vies et la sanction contre les auteurs apparaissait comme le seul motif de soulagement.

Le pillage de l'économie, une autre guerre du régime FPI
Mais, le régime FPI ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Car, sur le plan économique, les " socialistes " ne s'embarrasseront pas de fioritures pour livrer la guerre à la Côte d'Ivoire. En effet, en seulement huit (8) années de présence au sommet de l'Etat, Laurent Gbagbo et ses affidés ont fait pire que le PDCI en 40 ans de gestion. Sous la refondation, il faut avoir le courage de le dire, les vols, pillages, surfacturations, détournements de deniers publicsont pris le pas sur la gestion saine et transparente. A preuve, le détournement des 100 milliards de F CFA destinés à l'achat d'une usine de chocolat aux USA. Une affaire rocambolesque qui a, somme toute, terni à jamais, l'image du régime, désormais affublé du titre de " prévaricateur ". D'autant plus que dans la filière café-cacao, dans le pétrole, le gaz et même l'administration publique, les détournements et autres pillages ont atteint le seuil du tolérable. En tout état de cause, ce pillage systématique de l'économie ivoirienne constitue, en lui-même, une autre guerre du régime à la Côte d'Ivoire. L'on ne saurait aussi passer sous silence, les blanchiments d'argent et aussi la découverte de faux billets de dollars aux encablures du domicile d'un ponte de la refondation, en l'occurrence Zirignon Ottro, PCA de la SIR. Sur cet autre scandale, les Ivoiriens ne cessent de se demander pourquoi le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, s'est précipité au domicile de celui qu'il a toujours considéré comme son ami de longue date. En tout cas, l'empressement du chef de file de la refondation sur les lieux du scandale et à la gendarmerie a suscité divers commentaires en Eburnie. Et a conforté l'opinion de ce que l'affaire de " faux billets de dollars ", présente des dessous inavouables et inavoués. Elle constitue donc une autre guerre de la refondation contre la Côte d'Ivoire. Idem pour l'affaire de trafic de voitures de luxe qui éclabousse actuellement la refondation. Selon certains organes de la place, la justice française serait aux trousses de certains hauts cadres du FPI, impliqués dans un vol de plus de 300 véhicules de luxe revendus en Côte d'Ivoire. Le quotidien français, " Le nouvel observateur " qui a été le premier à lever le lièvre sur cet autre scandale, a gravement mis en cause, certaines autorités ivoiriennes. Une autre affaire qui vient éclabousser le régime FPI, déjà atomisé par " les déchets toxiques ", " les faux billets de dollars ", et le détournement des 100 milliards dans la filière café-cacao. Tous ces scandales perpétrés par les refondateurs, sous l'?il apparemment approbateur de Laurent Gbagbo constituent, ni plus ni moins, une autre guerre du FPI contre l'Eburnie.
(par Michel Ziki)

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