ABIDJAN - Palmci, la première société ivoirienne de transformation d'huile de palme, a annoncé lundi la mise en place d'un "plan-palmier" sur quatre ans pour relancer la filière, en difficulté depuis sa privatisation en 1996, et atteindre la production de 600.000 tonnes par an.
"Ce plan permettra de doubler la production d'huile de palme, qui stagne autour de 320.000 tonnes depuis dix ans", a expliqué à l'AFP Angoran Tano, directeur général de Palmci, société représentant à elle seule 70% de la production nationale.
"Nous allons mettre l'accent sur l'accroissement des rendements dans les plantations en les faisant passer de 5 tonnes à l'hectare (t/ha) à 15 t/ha et dans les plantations industrielles de 10 t/ha à 20 t/ha", a ajouté M. Tano affirmant vouloir profiter "de la hausse des prix sur le marché mondial engendrée par une forte demande".
Le "plan-palmier" prévoit également l'extension des plantations et la réhabilitation des usines acquises par l'entreprise au lendemain de la privatisation.
L'objectif, selon la Palmci, est d'atteindre une production de plus d'un million de tonnes à l'horizon 2020.
"Le nombre des planteurs passera de 30.000 à 100.000 qui se distribueront 150 milliards de FCFA (228,6 millions d'euros) de revenus contre 30 milliards
(45,7 M EUR) actuellement", a indiqué le directeur, soulignant que "les emplois industriels et agricoles passeront de 6.000 à 15.000" à la même période.
Le palmier à huile contribue pour 50 milliards de FCFA (76,2 M EUR) au produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire et cette part pourrait passer à 150 milliards de FCFA grâce au "plan-palmier", selon la même source.
Palmci, qui dispose de huit unités agro-industrielles employant plus de 5.000 personnes, a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 70 milliards de FCFA (106,7 M EUR).
La Côte d'Ivoire est le premier producteur d'huile de palme au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa, 8 pays) et exporte la moitié de sa production vers cette zone.