jeudi 27 mars 2008 par Notre Voie

Comme les temps passent. Avec eux nos espoirs, quand survient la déception. Voici quelques années déjà, I'inaliénable Alpha Blondy chantait une provocante chanson dont l'intonation suscitait ires et suspicions : Vive le Président ! A bas le Président?, c'était du temps du règne du Bélier de Yamoussoukro, feu Nanan Félix Houphouët- Boigny. Que dire des nombreux cercles nationaux Bédié (CNB). Tout le monde se bousculait pour en être. C'était de mode. Il fallait y être membre pour paraître.
Et Vlan?, le Sphinx? ! Sûr de son fait, il disait dans un livre qui a duré l'espace d'un éclair, qu'il n'avait jamais eu d'amis. Rien que des suiveurs? (le mot est de lui). Des gens qui voulaient assouvir leur
dessein s'ag~rippaient au roc qu'il prétendait être. Et patatras. Tout s'écroule comme un château de cartes. Le 24 Décembre 1999, un pronunciamiento des clus aentils l'a évincé du Pouvoir. Il n'a pas fait sienne la leçon de la cigale et la fourmi de la Fontaine d'un autre point de vue. Quand la bise est survenue, il n'a pas su danser alors qu'il a chanté sur tous les toits auparavant. Et le sphinx? de Daoukro, (comme c'est pitoyable), dans un appelpathétique appela le Peuple au soulèvement. Personne ne répondit à son appel de détresse. Les jeunes gens de Robert Guei sont passés par là. Le digne fils de Kabacouma, venu lui-même balayer la maison Ivoire s'en est allé sur la pointe des pieds à la suite des bronkas et autres furias des foules. Il se réfugia à Toukouzou, chez Papa-Nouveau. Grandeur et solitude des Pouvoirs temporels et temporaires.
Le vainqueur, on le connaît ! Lui il fit appel au déchu d'un moment et l'on rentra naturellement dans la République pour un temps. Les autres, les déçus du Coup manqué que vouliez-vous qu'ils fissent ? N'ayant pas eu le Pouvoir par le truchement des forces régulières, en empruntant le chemin du Coup d'Etat, ils enfourchèrent les armes de la rébellion. Quel raccourcis ! Là aussi, ne pouvant l'assumer sans doute eux-mêmes, ils mirent devant le tabernacle le moins initié des prêtres. C'est ainsi qu'on a abouti au Dialogue Direct de Ouaga après avoir parcouru Villes et Pays de ce monde à la recherche d'une hypothétique Paix. C'est ça le Pouvoir. Il est insaisissable. De fois, il vous passe à travers les doigts d'une main. Quand tu l'as, il faut l'assumer pleinement car demain, ceux qui t'applaudissent aujourd'hui, ce sont ceux là mêmes qui te chasseront de ce même Pouvoir. Hier, dans unè Eglise Catholique de Cocody, c'était la fête des rameaux comme partout dans le monde où cette religion a pignon sur rue. C'était
en mémoire de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. A St. Jean de Cocody, puisqu'il s'agit de cette Eglise, il y avait du beau monde. La fête fut belle. On dansa et chanta comme au temps de Christ en la Cité Céleste. HOSANA au Fils de David.l Béni soit celui aui vient au nom du Seiqneur ! HOSANA dans les lieux très hallts !? La des grands jours en somme. A la fin de la fête, le Curé de la Paroisse, comme pour nous rappeler à la réalité des choses de la vie, eut cette réflexion qui nous a quelque peu attristés bien que cela soit la plus part du temps comme ça, sur cette terre des hommes.
Tirant en quelque sorte les leçons de ce que Christ avait vécu en ce temps là, il disait (le Curé): La foule qui criait HOSANA, Fils de David quelques temps auparavant, c'est la même foule qui hurlait maintenant à mort, à mort. Qu'on le crucifie?. Et le Curé de conclure que les Peuples du monde sont ainsi faits. Que ce soit dans la religion comme en politique d'ailleurs. Alors attention

Jacques Préjan

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