vendredi 4 avril 2008 par Notre Voie

Une véritable tentative d'exfiltration de prisonniers. C'est l'acte auquel s'est livrée la direction du PDCI, le mardi 1er avril dernier, à Dabou. Dans le but de soutenir quatre militants internés à la prison civile de Dabou depuis le 21 mars dernier, près de 300 personnes venues de Dabou et de Grand-Lahou sont arrivées tôt le matin devant les locaux du tribunal de Dabou. Pour manifester et scander des propos hostiles à une justice ivoirienne aux ordres du parti au pouvoir?.
Les militants PDCI de Grand-Lahou constituant le gros lot du convoi avaient à leur tête le professeur Alfred Yao, président du conseil général, dont le chef-cabinet fait partie des détenus et ceux de Dabou étaient conduits par le maire de la commune, Albert Kacou Tiapani. Et, à la tête de ces deux délégations, l'émissaire du président Bedié, en la personne du ministre Maurice Kacou Guikahué, membre de la direction du PDCI-RDA. Parqués devant la justice, les manifestants n'auront pas le courage de franchir le barrage érigé en ce lieu par un impressionnant détachement de la brigade anti-émeute (BAE) venue d'Abidjan aider des FDS de la ville. Finalement, ils optent pour une marche sur la prison civile, où un autre détachement militaire les attendait.
Après moult tentatives pour avoir tous, accès à l'intérieur de la prison, c'est finalement la délégation du parti, les avocats commis pour la défense des détenus et une vingtaine de militants qui sont autorisés à entrer dans les locaux. Nous sommes venus nous rendre compte de votre état de santé, vous prouver que vous n'êtes pas seuls dans cette épreuve et vous montrer vos avocats qui vont vous défendre?. Ces propos de Maurice Kacou Guikahué sont selon lui, les raisons qui ont poussé le vieux parti à faire déporter plus de 300 militants devant la prison de Dabou.
Le porte-parole des prisonniers accusés de vol en réunion, de destruction de bien de l'Etat et de troubles à l'ordre public, à la suite d'une marche contre un arrêté du préfet de Grand-Lahou qui eu lieu le 17 décembre dernier et qui a vite tourné en violence, M. Guédé Philippe, s'est réjoui de cette marque de soutien de la direction du parti à leur égard, déclarant que ses camarades lui et se considèrent comme des prisonniers politiques.

Sam Wacouboué samwakouboue@yahoo.fr

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