lundi 7 avril 2008 par Notre Voie

Le bureau de la jeunesse départementale d'issia a été investi samedi au stade municipal de la ville. Naturellement, les jeunes ont déferlé à cet espace. Les cadres, élus et vieux du département étaient aussi au rendez-vous aux côtés du parrain de la cérémonie, M. Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement.
Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, fils du département, a à cette occasion, dit haut et fort que la prétendue guerre entre Bohoun Bouabré et lui relève de l'imaginaire. Nous vous proposons l'intégralité de son message.
Monsieur le ministre d'Etat, Messieurs les dirigeants de la jeunesse d'Issia, je prends la parole pour dire deux choses. La première, je suis venu parce que le ministre d'Etat m'a demandé de venir. Et, il m'a demandé de venir pour une raison bien précise. Depuis quelques jours, l'actualité nationale est rythmée par les informations de toute sorte sur la guerre entre Bohoun Bouabré et Désiré Tagro à Issia.
Et si vous remarquez bien, personne du ministre d'Etat Bohoun Bouabré et du ministre Désiré Tagro n'a encore pris la parole pour dire un mot contre l'un d'entre eux. C'est toujours la presse qui est bien informée et qui distille les informations même les plus intimes. Je suis donc venu parce que le ministre d'Etat a dit au président de la République qu'il fallait que je vienne, car si je ne venais pas, ça allait continuer. Je suis venu pour que ceux qui attendaient l'occasion pour dire : ah Bohoun est venu. La dernière fois c'était Tagro qui était là, et Bohoun n'était pas. Si Bohoun est venu et que Tagro n'est pas là c'est que ça continue?. Ce n'est pas vrai, chacun a son programme. Il est ministre d'Etat, je suis ministre de l'Intérieur, et on ne peut pas être là tout le temps et en même temps. C'est pourquoi il vient quand il a le temps et que je viens quand j'ai le temps. Mais je voulais par-dessus tout dire que ce que je fais actuellement comme activité politique dans le département, c'est lui qui me l'a demandé. Ici, dans ce stade le 25 janvier, j'ai rendu compte de ma mission et j'ai dit s'il me demandait d'arrêter, j'arrêtais sur- le- champ. Jusqu'à présent, il ne me l'a pas encore demandé, c'est pour cela que je continue. Je ne fais rien d'autre que ce qu'il m'a demandé et je lui rends compte régulièrement. Evidemment, si ça ne me plait pas , je peux arrêter, mais comme ça me plait, je fais. Donc ceux qui aiment trouver des problèmes dans les têtes des autres, je leur demande d'arrêter. Le ministre d'Etat a tenu un discours hier (vendredi 4 avril) à Kridakozahio, je n'étais pas là-bas, mais je suis quand même le chef des services de renseignement, dans ce pays (rire). Je n'étais pas là-bas, mais il a tenu un discours sur la cohésion et l'unité nécessaires aux fils de notre département. Je veux lui emboîter le pas et dire : il faut qu'on soit uni. Jusqu'à présent, nous le sommes, je pense, il faut que ça continue. Pour cela, il faut qu'on fasse très attention à ce qu'on dit et à ce qu'on fait. C'est les petites phrases, c'est les petites attitudes, c'est les petits propos, mais des petits propos de rien du tout qui sont colportés, qui sont amplifiés et qui alimentent la presse contre nous.
Si Bohoun Bouabré tombe, nous sommes foutus. Si je tombe nous sommes foutus. Il faut éviter que quelqu'un tombe. Il ne faut pas prendre plaisir à mettre les uns contre les autres. Je vois Bohoun Bouabré quand je veux et il m'appelle quand il veut. Je dis toujours que j'ai connu Bohoun Bouabré il y a 29 ans. Quand je le dis, les gens croient que c'est faux. Je l'ai connu en 1979 quand je suis arrivé à l'université eux ils y étaient déjà. C'est eux qui nous ont tenu spar le bras pour nous dire comment on devait faire, comment on ne devait pas faire si on voulait s'en sortir.
Ça fait 29 ans. On ne passe pas 29 ans ensemble pour se séparer parce qu'un autre veut.
Quand vous avez passé 29 ans ensemble, vous vous séparez quand vous voulez. Nous, nous ne voulons pas, nous ne nous séparerons pas.
Voilà ce pourquoi j'ai tenu à prendre la parole, et j'ai expliqué pourquoi je prends la parole parce que je dois aller continuer les cérémonies funéraires dans ma famille. Je ne vais pas quitter le micro sans saluer les amis qui ne sont pas d'Issia. Je voulais saluer le secrétaire général du SYNARES, notre frère Nyamien Messou ; je voulais saluer également Kouassi Oussou, D.G. de l'Economie. C'est un ami du ministre d'Etat et c'est un ami vrai. Un ami des temps difficiles et un ami des temps heureux. On le voit quand c'est difficile, on le voit quand c'est bon. Il est toujours là. C'est un vrai ami. Je voulais saluer également mon aîné, Blé Blé Charles, qui m'a fait le reproche de ne pas me voir. Sa présence nous rassure toujours. Je veux qu'il continue je veux qu'il soit partout".






Propos recueillis par Benjamin Koré Envoyé spécial à Issia

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