vendredi 11 avril 2008 par Notre Voie

La Première Dame n`accepte pas que l`on dise que les élections ne sont pas possibles cette année. Hier, à M`Bahiakro, elle s`est vivement élevée contre cette assertion.
Je voudrais dire à ceux qui organisent les élections que c`est cette année qu`il nous les faut, pas en 2009 ou 2010. Celui qui ne se sent pas capable d`organiser les élections cette année, il peut démissionner et aller s`asseoir. Le pays a besoin que nous ayons les élections cette année. Mme Simone Ehivet Gbagbo, qui animait un meeting hier au stade municipal de M`Bahiakro, s`est montrée particulièrement critique vis-à-vis de ceux qui développent des thèses selon lesquelles les élections ne sont pas possibles cette année en Côte d`Ivoire.
Dans le stade qui avait du mal à contenir la foule venue très nombreuse et en présence de plusieurs dizaines de chefs coutumiers, elle a demandé que les gens arrêtent de s`amuser avec le pays. Selon elle, ils demandent une chose, puis une chose, puis encore une autre chose, dans le seul but de ne pas organiser les élections que les Ivoiriens attendent. Mais c`est tout le monde qui souffre. Il faut qu`on arrête ces plaisanteries-là.
Après avoir expliqué que la contrepartie de la cession de la primature à Guillaume Soro était le désarmement, elle a noté que les dirigeants du RHDP avaient, en son temps, exigé que les ex-rebelles soient membres de la CEI. C`était leur condition pour laisser l`INS faire les listes électorales. Et, en 2006, toujours selon Mme Gbagbo, ils ont mis Beugré Mambé à la tête de la structure. Mais, soutenant encore une fois qu`ils ne font pas confiance à l`INS, ils ont fait appel à SAGEM. Ils ont eu la CEI, la primature et, maintenant, ils veulent l`INS. Mais, comme ils ne peuvent pas le dire ouvertement, ils exigent la SAGEM qui va contrôler l`INS. Mais la Côte d`Ivoire organise des élections tous les cinq ans depuis le temps du PDCI, avant SAGEM. Ils sont allés chercher une boîte française qui n`a aucun matériel et qui demande plus de 60 milliards FCFA pour acheter des machines pour les listes électorales. Mais l`INS a déjà ces machines, a-t-elle dénoncé dans un tonnerre d`applaudissements.
Mme Gbagbo a affirmé avoir été envoyée pour dire à la population que ceux qui ne veulent pas des élections sont des sorciers. Elle a donc invité les uns et les autres à ne pas les écouter lorsqu`ils viendront vers eux pour raconter toutes sortes de choses. Parce que, selon elle, la Côte d`Ivoire doit absolument aller aux élections cette année, car ce sont elles qui vont définitivement mettre fin à la crise que vit le pays. C`est pourquoi, comme partout où elle est passée, elle a expliqué dans le moindre détail comment le processus de production des cartes d`électeur et d`identité, ainsi que l`inscription sur les listes électorales, vont se faire.
S`exprimant aussi bien en français qu`en baoulé, la langue locale, elle a insisté pour que chacun mette tout en ?uvre pour prendre effectivement part au vote à venir.
Avant la Première dame, M. Luc N`cho N`cho, secrétaire général de la fédération FPI, a fait un bref bilan de son action sur le terrain. Après un début d`implantation difficile du fait de l`intoxication et de la peur des populations et au manque d`intérêt que les cadres affichaient pour le FPI, nous pouvons affirmer aujourd`hui que le FPI fait son chemin vers la victoire, a-t-il indiqué.
Selon lui, d`un coin de son salon où se tenaient les réunions en 90-92, elles sont passées dans des salles puis la cour du centre culturel et maintenant au stade municipal depuis 2005. A présent, a-t-il affirmé, le parti possède, dans le département, une moto, trois mobylettes, 103 vélos, autant de comités de base et 28 sections.
A la suite du fédéral, M. Dominique Baudouhat N`Goran, Directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo, a estimé que la visite et le message de la deuxième vice-présidente du FPI vont offrir des opportunités aux nombreux cadres de la région pour se libérer de leur doute et de leur timidité, et des pressions, pour franchir le pas et adhérer au FPI. Pour lui, la raison se trouve simplement dans la carte postale de la région. Aujourd`hui, grâce au programme de gouvernement du FPI, le train de la décentralisation est entré en gare à M`Bahiakro pour livrer à notre département un conseil général et servir à nos villages huit communes () Malgré la guerre injuste et absurde imposée à notre pays et la crise que nous vivons, ce sont plusieurs villages qui sont concernés par le programme présidentiel d`électrification rurale, a-t-il conclu.
Ce meeting s`est tenu devant une foule qui est restée attentive malgré le soleil de plomb et la chaleur qui sévissait.
Aujourd`hui, Simone Gbagbo est attendue à Ouellé et à Ananda. Elle doit animer un meeting dans chacune de ces localités, avant de s`attaquer au département de Daoukro. Là-bas, elle débutera ses activités par la sous-préfecture d`Ettrokro.

Paul D. Tayoro envoyé spécial

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