vendredi 16 mai 2008 par Le Patriote

Les lignes n'ont pas tant bougé du fait de la guerre. Le FPI croit avoir vaincu sa minorité congénitale. Les responsables du régime du Chef de l'Etat Laurent Gbagbo sont en confiance. Ils croient, sincèrement, que la situation de crise a bouleversé l'électorat du pays. Oubliées donc les déconvenues de la Présidentielle de 2000, des législatives de décembre 2000, des municipales de mars 2001 et des conseils généraux et de district de juillet 2002. Toutes ces élections qui ont montré combien de fois, Laurent Gbagbo et son parti n'avaient aucune assise (Lire ci-dessous). Plus clairement, Laurent Gbagbo et son parti sont persuadés que la guerre a mis fin à leur minorité. Voyez les manifestations du 2 octobre et 2 novembre 2002 à la Place de la République, la visite du Chef de l'Etat au Nord et la récente tournée du Président du FPI Pascal Affi N'Guessan au Nord, nous sommes plus que jamais le premier parti du pays , jubile un proche du Chef de l'Etat. En cinq ans de crise aigüe donc, le FPI serait devenu le parti majoritaire du pays. Caricaturalement, le régime Gbagbo soutient que : Ouattara n'est pas Ivoirien et a fait la guerre, il n'a plus aucune chance ; Bédié a mal géré le pays et préparé cette guerre, il est perdu et dépassé; Gbagbo a ramené la paix, c'est un vrai patriote, le peuple lui en sait gré. Passons sur les contrevérités et autres mensonges contenus dans ce tableau narcissique. Regardons froidement la situation. Comment et pourquoi le FPI et Laurent Gbagbo auraient changé de statut ? Parce qu'ils sont au pouvoir et disposent de l'argent du contribuable comme ils l'entendent , répond froidement un baron du régime Gbagbo. Sans doute, surtout que le Chef de l'Etat lui-même est convaincu que tout Homme a son prix . En fait, naïvement, le régime Gbagbo juge le peuple sot. Devant le peuple souverain de Côte d'Ivoire, je jure solennellement et sur l'honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les Droits et Libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l'intérêt supérieur de la Nation. Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois, si je trahis mon serment . Telle est la formule du serment du Président de la République en Côte d'Ivoire. Il a transgressé l'article 34 de la Constitution en ne garantissant pas l'intégrité du territoire. Je n'ai pas gagné la guerre , a coutume de dire le Chef de l'Etat. C'est un euphémisme. Il a perdu la guerre. Il lui a été confié 322 462 km2, il en a perdu la moitié. Sa gestion du pouvoir est catastrophique. Même avant la crise, les libertés des citoyens n'ont jamais été respectées. L'intérêt supérieur de la Nation n'est pas le premier souci du régime Gbagbo. Il a fait la preuve qu'il n'est pas capable d'assumer la responsabilité présidentielle dans l'intérêt bien compris de tout le peuple de Côte d'Ivoire. Qui voudra encore de cette parenthèse honteuse et malheureuse ? Quelle consultation générale permet-elle d'affirmer que l'opinion nationale, dans sa grande majorité, s'est tournée vers la refondation. Et pour quel résultat de gestion ? Non ! Le peuple n'est pas sot. Il a tout vu. Les lignes n'ont pas bougé. Soutenir le contraire c'est d'abord ignorer les réalités sociologiques du pays et aussi l'enfer que le régime Gbagbo a infligé au peuple. Si les lignes ont considérablement bougé, ce serait en défaveur du régime Gbagbo. Pas le contraire. Et pour cause.
KIGBAFORY Inza

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