vendredi 30 mai 2008 par Le Nouveau Réveil

Laurent Dona Fologo président du RPPP a livré un discours à l`ouverture de la conférence de presse de présentation de son parti politique. Ci-dessous, l'intégralité de sa déclaration liminaire.

() Animateurs de nos médias et des médias étrangers, la rencontre de ce matin est destinée aux hommes de presse. Je dois leur délivrer un message en présence de quelques uns de mes amis que je remercie d`être présents. Chers amis de la presse, je voudrais tout d`abord vous dire merci au nom de mes amis du Rassemblement pour la paix, je vous dis merci d`avoir bien voulu une fois de plus accepter de répondre à notre invitation. Vous n`ignorez pas le plaisir personnel que j`éprouve chaque fois que l`occasion m`est donnée d`échanger avec vous. Etant moi-même sorti de vos rangs.
Il est vrai, dans un temps assez lointain désormais et dans un contexte tout à fait différent, le monde changeant surtout dans le contexte de la communication a une vitesse qui parfois nous entraîne irrésistiblement, le message que je voudrais vous délivrer ce matin au nom de mes amis hommes et femmes, jeunes et moins jeunes disséminés sur toute l`étendue du territoire et hors de nos frontières est un message qui revêt une grande importance pour nous membre du Rassemblement pour la paix. C`est pourquoi je le veux clair, précis et responsable. C`est le fruit d`une longue et profonde gestation. C`est l`accouchement d`un processus vécu et régulièrement confronté à la réalité politique et sociale d`aujourd`hui. Tant en Côte d`Ivoire, le continent Africain que dans le monde. Nous avons en effet l`honneur et le plaisir de vous annoncer qu`à compter de ce jour et de cet instant même, et en attendant la ratification par les autorités compétentes des documents officiels et juridiques qui nous conduiront comme c`est la loi vers un grand congrès qui se tiendra au mois de juillet, ici même à Abidjan, j`ai l`honneur de vous annoncer la naissance du parti désormais appelé le Rassemblement pour la Paix, le Progrès et le Partage. Vous noterez au passage, les 3 "P" nous y tenons beaucoup Paix, Progrès Partage dans l`ordre. Oui le RPPP c`est un cigle et une appellation auxquels vous êtes déjà pour la plupart bien habitué. Ce qui n`était jusqu`ici, parmi tant d`autres un mouvement de paix, une sorte d`association d`amis, d`hommes et de femmes de bonne volonté de tous les horizons et de tous les âges a été crée le 30 avril 2003 ici même à l`hôtel Ivoire, c`est-à-dire au plus fort de la tourmente que l`on avait suscitée, organisée et entretenue pour anéantir la Côte d`Ivoire légale. Cette Côte d`Ivoire constitutionnellement et démocratiquement établie par le peuple et pour le peuple de Côte d`Ivoire libre et souverain, par le scrutin exprimé en octobre 2002 suite à une transition civilo-militaire particulièrement agitée. Elle-même issue tristement hélas, c`était un peu la mode partout en Afrique, d`un coup d`Etat militaire perpétré à Abidjan le 24 décembre 1999. Le 1er du genre vécu par le peuple ivoirien depuis son indépendance en 1960. Nous avions, mes amis et moi sans hésiter en créant ce mouvement de paix, choisi de nous battre pour la légalité et pour l`ordre contre l`imposture, le désordre et la honte soutenus par des mains obscures, encore obscures mais facile à deviner et entretenus par ceux qui avaient hélas très tôt oublié, je rappelai tantôt le message fort du Père de la nation à savoir personne n`aime l`injustice mais si je devais choisir je le cite, " entre l`injustice et le désordre, je choisirai encore l`injustice. Parce que celle-ci peut être réparée. Nul ne peut par contre prévoir l`ampleur des dégâts du désordre ni la fin de celui-ci lorsqu`il vient à s`installer " fin de citation. C`est fidèle à cet enseignement du Sage qui explique ce qui fut le leitmotiv de toute son action politique sur cette terre des hommes. A savoir la recherche permanente de la paix que nous avons choisie mes compagnons et moi de défendre la légalité. Une constance que nous avons sans tricherie ni fuite des responsabilités à plusieurs reprises illustrée par nos actions quoi qu`il nous en coûta. Quelques rappels : 1993 échec aux tentatives de déstabilisation de la Côte d`Ivoire pour empêcher la succession constitutionnelle sans heurts, sans dégât, votée et réaffirmée sous diverses formes par les représentants du peuple à l`Assemblée Nationale. 1995 : action vigoureuse et osée partout au désordre prévisible à cause des effets de ce qu`il est convenu d`appeler le boycott actif du scrutin d`alors. 1999, même depuis la cellule militaire d`Akouédo où nous avait conduit le coup d`Etat militaire du 24 décembre 1999, nous avons osé lancer sur les ondes internationales et devant des militaires particulièrement excités et imprévisibles, un appel au calme et même proposé aux hommes politiques, une trêve politique pour qu`au chevet de notre mère malade la Côte d`Ivoire, nous trouvions les remèdes qui convenaient. Octobre 2000, malgré l`élimination à nos yeux et injustement par la cours suprême de Côte d`Ivoire de nos candidats au scrutin présidentiel, nous avons refusé l`épreuve de désordre qui ne pouvait que desservir la cause de la paix et souiller l`image du pays. 19 septembre 2002, face à la énième tentative de désordre, le coup d`Etat militaire qui avait été le mieux préparé et soutenu de l`extérieur, celui du 19 septembre 2002, nous nous sommes engagé à côté des résistants pour la défense de la République en lançant ce message devenu désormais mémorable en Côte d`Ivoire " Lorsque le village brûle, toutes les eaux sont bonnes pour éteindre l`incendie. Les eaux claires, les eaux troubles, les eaux souillées, les eaux filtrées ". C`est un appel à la résistance, à la défense de l`ordre constitutionnel établi par le peuple souverain de Côte d`Ivoire, la défense de la légalité face au désordre commandité et manipulé comme chaque ivoirien le sait aujourd`hui. C`est un appel au sursaut national du 20 septembre 2002 tandis que le Président de la République librement choisi par les Ivoiriens moins de deux ans avant se trouvait hors du pays en mission d`Etat à la recherche du bonheur des Ivoiriens par le renforcement d`une image et d`une réputation, qui invite à la construction du pays par la création indispensable de l`emploi pour les jeunes et pour l`épanouissement de ceux-ci. Voilà chers amis de la presse, notre constance. C`est une constance qui nous a conduit au Rassemblement pour la paix comme je le rappelais tantôt le 30 avril 2003 le Rassemblement pour la paix, notre manière de nous battre pour la légalité, pour l`ordre et pour la paix. Et les actions, que par ce biais et dans cette voie, nous avons posées ensemble constituent aujourd`hui autant de grain du chapelet de notre modeste bilan. Prise de position par-ci, mission politique par-là. Conférences et entretiens ici et ailleurs toujours au service de la paix par le dialogue et la négociation chère à notre Maître. Alors question immédiate. Pourquoi n`avoir pas entrepris ces actions par la voie de parti politique, voie largement ouverte depuis 1990. Et pourquoi cette mutation ici et maintenant ? C`est pour répondre à toutes ces questions et à toutes celles qui pourraient leur ressembler et naturellement à bien d`autres qu`il vous plaira de poser, que je suis ce jour devant vous.
Chers amis de la presse. Je suis devant la presse nationale et internationale. Je le fais à la demande de mes amis et de mon propre gré. Je dirai de faire toute la lumière sur notre itinéraire, sur nos choix politiques et sociaux. Je dirai, d`éclairer les uns et les autres et d`arrêter de faire tanguer le navire de ceux qui nous aiment bien et qui décident de tenter l`avant avec nous. Désormais, à partir de cet instant même, le tango est terminé. Le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage est né. C`est notre parti. Les statuts sont rédigés. Ses membres se connaissent. Son congrès se prépare activement. Il réunira ici même (hôtel Ivoire) plus de 300 délégués du pays entier, sans aucune exception. Toutes les régions seront représentées. Mais avant de me soumettre au feu roulant de vos questions avec la courtoisie et la sérénité qui conviennent, responsabilité aussi et la volonté de vérité, permettez moi chers amis journalistes de rappeler rapidement quelques principes forts qui pourraient nous servir comme des fils conducteurs pour l`intelligence de notre débat. La bonne politique ne s`accommode pas d`improvisations et de précipitations. J`écoutais ce matin sur une radio nationale un leader de parti qui disait qu`il y avait 140 partis politiques en Côte d`Ivoire et que ceux qui n`étaient pas subventionnés étaient les plus nombreux. Ils revendiquent leur part. On en reparlera. Donc la bonne politique qui doit engager l`avenir du parti et même du peuple, l`avenir d`une bonne partie du peuple, ne doit pas s`accommoder d`improvisations. Parce que les résultats, les conséquences, il n`est pas seul à les supporter. Deux, la bonne politique, et je cite le Président Houphouët-Boigny, "est la saine appréciation de l`heure", bonne ou mauvaise et quelles que soient vos convictions sinon l`irréalisme conduit au dogmatisme, ce qui est dangereux pour les jeunes peuples comme nous. Trois, c`est pourquoi le sage a dit "il n`y a que les imbéciles qui ne changent pas" La vie luminaire étant une perpétuelle adaptation, un perpétuel changement, le monde change chaque jour sous nos yeux. Nous devons changer également pour être du monde. Quatre. Le sage dit encore "allons tout doucement parce que nous sommes pressés" tout acte délibéré doit être le fruit d`une longue maturation. Nous le constatons tous aujourd`hui, hélas à nos dépens. S`il est facile de détruire une réputation, une image en reconstruction exige parfois une lenteur insurmontable. C`est pourquoi je vous invite à la patience, encore et toujours à la patience, pour avancer sûrement et durablement. Et si, afin d`ouvrir un débat clair et lisse de la base de ces quelques principes que je considère comme incontournables, lorsque l`on veut faire de la politique et de la bonne politique, c`est-à-dire se mettre au service de la communauté et non pas s`en servir pour ses ambitions personnelles et ses propres intérêts, je voudrais chers amis, ici et maintenant, dire ce que notre formation qui naît aujourd`hui et ce qu`elle n`est pas et ce qu`elle ne sera jamais. Quoiqu`il advienne, le RPPP veut se situer au centre par rapport au schéma politique classique que nous connaissons. Notre formation veut être une sorte de démocratie sociale. J`insiste sur ce mot, car il est important. Le RPPP veut construire une société équilibrée, ordonnée où l`on ne confond pas dans un dangereux amalgame, démocratie et désobéissance, liberté et anarchie. Le respect de la loi que s`est donnée ce pays devra rester toujours et pour tous la règle. Une règle dont nul ne devrait pouvoir se départir. Nous voulons bâtir une démocratie progressive. C`est-à-dire une démocratie qui se renforce parallèlement avec la maîtrise et la possession de tous les moyens. Une démocratie sans la maîtrise de sa propre économie n`est qu`une démocratie de façade. Nous voulons une démocratie qui avance avec le développement, à défaut d`aller au même rythme. Une démocratie où le rêve et l`idéal soient chaque jour confrontés avec l`implacable réalité. Une démocratie où l`on sait que le monde est ainsi fait, hélas que celui qui a raison n`est pas toujours, hélas, celui qui gagne. Le RPPP s`efforcera comme l`indique son projet de société, d`aligner la volonté de souveraineté, de légitimité, du rassemblement démocratique appliqué, un rassemblement démocratique africain, je le dis, c`est pour notre liberté, pour la souveraineté que l`on disait bafouée, piétinée. Notre formation politique n`est pas et ne sera pas un parti tribaliste, ethnique, régionaliste, confessionnel. Notre formation sera nationale, laïque, ouverte et démocratique, qui accepte d`enfoncer le débat, la décision ferme et constructive et hors de sa famille, la rencontre et l`échange avec l`autre. Cadres, notre formation se battra toujours pour la légalité, l`ordre, la discipline et le civisme contre le désordre, l`incivisme, le laxisme, la désobéissance civile, source de tous les maux. L`épine dorsale de RPPP qui ne sera ni polémique, ni irrévérencieux, ni inutilement agressif et revanchard, ni encore moins basé sur la haine et le mépris de l`autre. L`épine dorsale de notre formation sera la recherche permanente et la défense du social, c`est-à-dire les préoccupations quotidiennes du plus grand nombre des ivoiriens, c`est-à-dire le soutien affirmé aux démunis, aux personnes en difficultés, au respect de l`autre quel que soit son rang dans la société. La protection des faibles et l`appel au secours de l`autre. C`est pourquoi nous avons adopté une devise, que voici. Le Rassemblement pour la paix, pour le progrès, le développement et la prospérité. Le progrès et la prospérité pour le partage c`est-à-dire pour le bien-être des ivoiriens. Oui c`est cet esprit d`humilité, d`ouverture, de don de soi même et de partage qui sera notre marque fondamentale, notre spécificité, notre identité et notre différence enrichissante. Sur le plan extérieur, j`en aurai terminé, nous sommes tout naturellement pour l`Afrique, porteur d`un projet de politique d`intégration et de solidarité sous-régionale, régionale et africaine. Et sur le plan international, nos objectifs seront toujours l`ouverture du cercle de nos amis sans nécessairement renoncer aux premiers. Nous sommes pour une coopération décomplexée, basée sur le respect des souverainetés réciproque et le partage bien compris entre partenaires. Tout ce qui doit changer, changera comme le monde lui-même. Mais le changement peut se faire sans agressivité, sans adversité. Il peut se faire dans la sérénité avec fermeté mais dans l`amitié et la responsabilité en privilégiant toujours l`intérêt supérieur des nations et des peuples. Nous sommes convaincus, et les exemples qui nous instruisent de part le monde sont légion. Dans cette ère de mondialisation impitoyable pour les plus faibles, seul un Etat fort, démocratiquement installé, bien organisé, pratiquant la bonne gouvernance, un Etat installé par le peuple souverain, par lui seul, avec une équipe solidaire et obéissant à un seul capitaine, peut avancer. Je l`ai dit et je le répète. Telle est ma conviction. La politique de quota imposée de l`extérieur à notre gouvernement n`a pas réussi en Côte d`Ivoire. Elle est pour le moins paralysante. Je l`ai dit, lorsque dans une équipe les uns jouent contre les autres, les équipes ne gagnent pas. Je l`ai dit, lorsqu`un membre du gouvernement est habité par la volonté de créer pour le président un bilan négatif, il doit quitter le gouvernement. C`est mon point de vue. Le président français Sarkozy, qui a des siècles de démocratie derrière lui, l`a appliqué chez lui. Le Président Aboulaye Wade, on pense que le Sénégal est un modèle de démocratie en Afrique, l`applique chaque jour. Et vous le savez, on ne vient pas au gouvernement pour empêcher le président de gagner, de réaliser son programme. Quand on refuse, on dit non, a écrit Kourouma, notre compatriote, paix à son âme. Lorsque nous étions aux affaires, le Président Houphouët et ceux qui l`ont suivi ont souvent fait appel au Président Gbagbo pour entrer dans le gouvernement. Mais, M. Gbagbo est honnête. Je préfère ce genre de personne. Il a dit non, je n`entre pas au gouvernement parce que votre politique ne me convient pas. Je suis pour la démocratie, je suis pour le vote à 18 ans, je suis pour le bulletin unique, je suis pour la commission électorale indépendante. Mais, vous parlez de toutes ces choses-là sans savoir comment elles sont arrivées en Côte d`Ivoire. Mais de 1960 à 1990, nous avons voté en Côte d`Ivoire. Il n`y avait aucune de ces structures-là, aucune. Même en 1990, lorsque le Président Gbagbo a été candidat contre le Président Houphouët, il n`y avait pas de commission électorale. C`est le ministère de l`Intérieur qui organisait les élections. Personne ne parlait de l`incompétence de l`Institut de statistiques, de l`incompétence de commissions. Ça n`existait pas. Je viens de le dire, le monde change, il faut changer avec lui. Et il faut reconnaître à chacun tout de même son mérite. Je dis que ces instruments de la démocratie sont venus du combat de la gauche, c`est la vérité. Qu`aujourd`hui, nous les partageons, est une réalité. Il n`est pas juste d`être plus exigeant, à notre tour que ceux qui ont emmené eux-mêmes leur affaire. C`est pourquoi, en ce qui me concerne, je parle toujours avec un peu de réserve parce qu`on peut nous demander comment vous avez fait pendant 40 ans pour élire régulièrement votre Président. Comment faisiez-vous ? Quelles étaient les listes, qui les contrôlaient ? Mais ce n`est pas l`objet du débat. Je vous ai promis un débat sympathique et pas méchant, chaque chose en son temps. Je dis donc que l`amère expérience que nous venons de vivre depuis plus de 5 ans, marquée chacun le sait aujourd`hui. Dire cela, ce n`est pas remettre en cause les acquis. Je suis pour la réconciliation, je suis pour l`accord de Ouagadougou. C`est cet accord qui me permet d`aller à Péguékaha aujourd`hui d`ailleurs. Donc je suis plus que pour cet accord-là. Mais l`histoire est têtue, vous ne pouvez pas falsifier l`histoire. Il faut dire l`histoire et ensuite faire la politique qui est favorable à la promotion de nos concitoyens. C`est deux choses différentes. Quand je rappelle ces choses-là, c`est sur le plan historique. C`est pas pour les refuser. De toute façon, nous vivons la réalité nouvelle. C`est pourquoi, tout en saluant à nouveau les efforts des uns et des autres, pour nous faire sortir de cette triste situation qui n`a que trop duré, chacun le dit aujourd`hui aggravant les difficultés des Ivoiriens, des ménages ivoiriens qui n`auraient jamais dû souffrir dans un pays où tout pousse. Si on avait eu la paix, une vie normale, dans des conditions normales, nous n`aurions jamais eu à manifester lorsqu`arrive la famine. J`ai été au gouvernement pendant de longues années. La Côte d`Ivoire a été un moment auto-suffisant, nous avons même exporté du riz dans des pays voisins. Mais, on ne développe pas en faisant la guerre, c`est pas possible. Je crois que le secrétaire général, devenu Premier ministre l`a dit lui-même : la guerre a fait trop de mal dans ce pays, il faut l`arrêter. C`est lui qui l`a dit. Donc tout le monde en est convaincu. Mais nous l`avons dit très tôt, dès les premiers coups de fusil, nous avons eu le courage d`attirer l`attention sur les dégâts prévisibles. Nous avons prêché dans le désert, vous connaissez la suite. Pour le RPPP, 2008 doit être l`année du retour à une vie normale en Côte d`Ivoire. 2008 doit être l`année du retour par la seule voie acceptable de tous les peuples civilisés aujourd`hui, l`organisation d`élections justes et rigoureuses. Le retour à une vie politique et sociale normale. Que l`on vive comme on le doit dans ce pays. Que l`on circule du nord au sud sans peur et sans crainte. Que l`Ivoirien puisse dormir dehors s`il en a envie et s`il fait trop chaud dans sa chambre. Il faut donc retrouver la sécurité pour tous les citoyens. Il faut débarrasser notre pays de toute la pègre qui traîne les armes légères partout dans nos forêts et dans nos savanes. Ceux qui veulent réellement aider la Côte d`Ivoire, c`est cela qu`il doit faire. Ils doivent nous aider à débarrasser notre pays de cette pègre-là. C`est la raison pour laquelle, le chef de l`Etat m`a autorisé à aller signer en son nom, notre adhésion à la Mano-river. Parce qu`il est impossible de mettre de l`ordre à la frontière entre le Libéria et nous, si nous n`entrons pas dans cette union-là. Car comme je l`ai dit, les organisations sous régionales dont nous avons été membres jusqu`ici, étaient soit l`héritage de la colonisation, soit basées sur des données linguistiques. Or il faut que les sous groupes soient des groupes de région, des pays qui se touchent, qui ont des intérêts communs, dont les peuples tous les jours circulent les uns vers les autres. Sans cela, il est impossible de faire la paix d`un côté et la guerre de l`autre. C`est impossible.
Chers amis, voilà quelques mots que je tenais à vous dire en guise d`exposé liminaire. Je l`ai fait avec tout mon c?ur en insistant sur des points qui forment ma conviction d`aujourd`hui, la légalité, la légitimité, le retour à la stabilité, à l`hospitalité. 2008 doit être l`année du retour à l`amour entre nous tous quelles que soient nos opinions, nos régions et nos ethnies. Que Dieu bénisse le RPPP et que Dieu bénisse la Côte d`Ivoire.
Propos retranscrits par
Diarrassouba Sory
Paul Koffi, Jean Prisca
S.A, YAH (stagiaires)

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