vendredi 30 mai 2008 par Fraternité Matin

La situation épidémiologique de la dracunculose n'est plus alarmante. Une équipe de professionnels nationaux et étrangers de la Santé a rendu publics, hier au siège national de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), sis aux Deux-Plateaux, les résultats de l'évaluation externe du programme national d'éradication du ver de Guinée, eau et assainissement. Selon Pr Achille Massougbodji, chef des évaluateurs, depuis septembre 2006, ce pays n'a plus enregistré de malades du ver de Guinée (dracunculose). La transmission s'est arrêtée sur l'ensemble du territoire. Son équipe et lui l'ont confirmé au terme d'une évaluation du 12 au 30 mai derniers. 106 villages et campements ont été visités et 4.055.372 personnes rencontrées à cette occasion pour mener l'enquête sur le terrain. Les cadres et agents de santé ont été associés, tout comme les agents de santé communautaire. Et ce, dans des localités, entre autres, des régions du Zanzan, de la Marahoué, du Sud-Bandama, du Haut-Sassandra et du Worodougou. Une évaluation qui ressort que le système de santé ivoirien est capable de détecter, d'isoler et de prendre en charge n'importe quel cas. Pr Massougbodji a recommandé le maintien de l'engagement politique et administratif, l'effort de couverture des localités en eau potable et l'appui des partenaires. Il a proposé la disponibilité des outils de sensibilisation. Sans oublier de motiver les agents de santé communautaire en les recyclant et en les dotant de bicyclettes. Cette dernière requête a eu un écho favorable. Car l'OMS s'est engagée à offrir, d'ici à deux semaines, 100 vélos au ministère de la Santé et de l'Hygiène publique afin de maintenir la lutte de l'éradication de la pandémie.
Pour le directeur général adjoint de la Santé, Dr N'Dori Kouakou, les résultats obtenus après quinze ans de lutte sont édifiants. Plus de 707 villages infestés ont été libérés et 12690 cas ont été neutralisés de 1992 à nos jours. Toutefois, en attendant la certification effective de l'éradication du ver de Guinée à l'horizon 2010, il a conseillé la vigilance de tous. La communication pour le changement de comportement doit être renforcée pour maintenir en éveil la conscience des populations sur les mesures de prévention requises , a-t-il ajouté. Quant à M. Siamevi Komla, représentant résident de l'OMS, il a fait un plaidoyer pour le renforcement de la surveillance épidémiologique qui mérite un état de veille et renouvelé son engagement à maintenir la lutte. MM. Pinera Jean (Unicef) et Aké Julien (Map international) ont confié en substance que la bataille pour la certification de l'éradication de cette maladie invalidante les préoccupe.



Christian Dallet

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