Sept enseignants et cinq étudiants qui traitaient les sujets des épreuves du Baccalauréat et qui les envoyaient par SMS ou par appel téléphonique à des candidats avec qui ils ont pris attache viennent d'être mis aux arrêts à Yopougon, précisément au quartier Camp militaire, non loin de la pharmacie Nankoko, quartier général de leur opération. Cette grosse prise est du commissariat du 16ème arrondissement de Yopougon. Selon le commissaire Tiagnéré Jean-Louis, ces douze délinquants constituent un réseau de vendeurs de sujets corrigés. Et le cerveau de ce réseau est Kouakou Yao Jean-Baptiste (professeur de mathématiques). Depuis le début des épreuves écrites du Bac 2008, le mardi 23 juin, les 12 mis en cause sont entrés en contact avec plusieurs élèves à qui ils ont proposé leurs services moyennant de l'argent. Ainsi, à chaque fois que débutent les épreuves, l'un d'entre eux parmi lesquels des professeurs de philosophie, de mathématiques, d'histoire- géographie, s'arrange pour apporter une copie des épreuves à leur quartier général. C'est à ce moment qu'ils traitent, selon leur spécialité, les sujets et envoient les corrigés par téléphone portable à leurs protégés dans les différents centres dans lesquels ils se trouvent. Ces derniers, les candidats au Baccalauréat, pour avoir accès à leurs téléphones portables, corrompent individuellement ou collectivement leurs surveillants qui leur laissent le champ libre pour communiquer par appel ou par SMS.
Charles Bédé et Marina You (stagiaire)