SÉGUÉLA - Le président Laurent Gbagbo a entamé lundi en fin de matinée son déplacement dans les deux villes du centre-ouest de la Côte d'Ivoire où des soldats de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) se sont mutinés fin juin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le chef de l'Etat ivoirien, qui effectuait son sixième déplacement dans la zone des FN depuis l'accord de paix de mars 2007, est arrivé par la route à Séguéla vers 11H30 (GMT et locales).
Le cortège présidentiel a été accueilli à l'entrée de la ville par une foule de 500 personnes, parmi lesquelles le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs chef des FN, et des membres du gouvernement.
Plus de 3.000 habitants l'attendaient déjà sur la principale place de Séguéla, où il devait tenir un meeting. Cette place était bouclée par les forces qui procédaient à des fouilles minutieuses.
Environ 3.500 éléments des FN et soldats de l'armée nationale, venus pour l'occasion du Sud loyaliste, ont été chargés d'assurer la sécurité du président et de son Premier ministre, a indiqué à l'AFP une source militaire.
Le 28 juin, des soldats de l'ex-rébellion basés à Séguéla s'étaient soulevés avant de rentrer dans les rangs après quelques jours. Un affrontement armé entre ex-rebelles a fait deux morts et deux blessés au premier jour.
Dans l'après-midi, le président devrait ensuite se rendre à Vavoua, une localité à environ 70 km au sud, où un millier de soldats FN se sont aussi mutinés pour réclamer notamment de meilleures conditions de vie.
Une semaine après l'éclatement de ces mutineries, le président Gbagbo avait "félicité" M. Soro pour sa gestion de ce mouvement tout en prévenant que "celui qui ne désarme pas sera considéré comme un ennemi de la République, et donc de la paix, et traité comme tel".
M. Gbagbo avait alors annoncé ce déplacement à Séguéla et Vavoua "pour parler aux hommes, et leur dire que le temps du désarmement est arrivé".
"Ca montre que le pays retrouve la normalité. C'est un acte administratif d'abord", a estimé dimanche soir le porte-parole des FN, Sidiki Konaté, interrogé par la radio-télévision nationale (RTI).