vendredi 18 juillet 2008 par Le Patriote

Qui l'aurait cru ? L'Union générale des Travailleurs de Cote d'Ivoire (UGTCI) est sérieusement déterminée. La plus ancienne centrale syndicale paralyse depuis hier, jeudi, les secteurs publics et privés de Côte d'Ivoire. Les différentes entreprises affiliées à l'Ugtci sont restées vacantes.
La grève lancée par l'Ugtci est largement suivie. Du matin jusqu'à cet après-midi, le mot d'ordre est respecté à 100% , a précisé Daniel Lombo, responsable à la communication de ladite centrale syndicale. Il a indiqué que les leaders de l'Ugtci ne se laisseront pas distraire. Encore moins, ne céderons à une quelconque tentative d'intimidation. Ces responsables ont été reçus vers les 13h par le ministre de l'Interieur, Désiré Tagro.Ce dernier leur a demandé de faire des propositions concrètes afin qu'ils les soumettent à qui de droit , a expliqué M. Lombo. Avant d'ajouter que les travailleurs des villes de San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Guiglo et Abengourou, sont restés chez eux. Mais, à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, selon Daniel Lombo, seulement le service minimum a été assuré. A la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) d'Abidjan, aucun travailleur n'y a mis les pieds. Seulement, les vigiles commis à la sécurité des lieux étaient à la tâche. Tous nos bureaux à Abidjan, Yamoussoukro, Daloa, Divo, Agboville, Gagnoa et Abengourou resteront fermés jusqu'à la satisfaction de nos différentes revendications .Si nous devons observer un service minimum ce sera à partir de lundi, mais seulement pour les pensionnaires, a martelé le secretaire général du syndicat national des agents de la Cnps, Joseph Koffi Akanza. Quant aux pétroliers, ils ne sont pas restés en reste. Le secrétaire général adjoint du syndicat national des travailleurs des entreprises pétrolières de Côte d'Ivoire (Syntepci), M.Wondjé, a relevé que Gestoci a travaillé juste un peu . Et qu'au niveau des sociétés de distribution de carburant, seule la Petroci a fonctionné. De même, la société ivoirienne de Raffinerie (SIR) a travaillé, du fait de son statut exceptionnel . En tout cas, l'Ugtci, jadis taxée d'être trop ?'timorée'', a rompu avec le ?'syndicalisme du salon''. Ses revendications s'articulent entre autres, autour du blocage des salaires et avancements des fonctionnaires avec rappels, du réajustement des salaires du secteur privé et de la suppression des impôts sur les pensions de retraite. A cela s'ajoute la revalorisation générale des indemnités de transport. Faut-il le rappeler, l'Ugtci est la plus grande centrale syndicale du pays. Elle revendique plus de 80% des 400.000 travailleurs du secteur public et privé. La grève d'avertissement de l'Ugtci se poursuit aujourd'hui.
Anzoumana Cissé

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