mardi 29 juillet 2008 par Fraternité Matin

En visite d'état à Ouagadougou, le Président ivoirien s'est adressé au peuple burkinabè à travers l'Assemblée nationale. M. le président de l'Assemblée nationale, M. le Premier ministre, Mmes et MM. les députés, MM. les responsables des institutions de la République du Burkina Faso, Mmes et MM. les membres du gouvernement, Mmes, MM, Au moment de prendre la parole devant vous, je n'ai pu cacher cette étrange impression de me voir moi-même, dans le rôle d'un hôte en visite au Burkina Faso. Pour moi, mais aussi pour beaucoup d'Ivoiriens et de Burkinabès, la Côte d'Ivoire et le Burkina sont une seule et même patrie au sein de l'Afrique de l'Ouest, et cela, au nom d'une longue et riche histoire politique, économique, sociale, culturelle commune. C'est toujours avec émotion que je retrouve ici, dans cette ville de Ouagadougou, des frères, des amis, des camarades avec lesquels nous avons tant et tant de fois refait le monde. Par-delà les années qui passent, par-delà les responsabilités qui sont les nôtres de part et d'autre, nos relations sont restées les mêmes. Les années nous ont nourris, évidemment, les responsabilités nous ont rapprochés davantage, fort heureusement. Je voudrais donc vous saluer, M. le président de l'Assemblée nationale, et à travers vous, saluer tout le peuple frère du Burkina devant ses élus, pour cette invitation fraternelle à venir dans cette auguste Assemblée. Je remercie le Burkina Faso pour moi-même, mais surtout pour la Côte d'Ivoire. Nos deux pays ne sont pas seulement des pays voisins. Nous n'avons pas uniquement une frontière en partage. Nous avons aussi une histoire en partage, une économie en partage, une culture et des hommes en partage. Pour ces raisons, rien de ce qui concerne le Burkina Faso ne peut laisser la Côte d'Ivoire indifférente et réciproquement. Ce qui concerne la Côte d'Ivoire concerne aussi le Burkina. C'est de cela que témoigne la douleur ressentie de part et d'autre dans la crise survenue en Côte d'Ivoire. C'est de cela que témoigne surtout l'implication du Président Compaoré et du peuple burkinabé dans son ensemble dans le règlement de la crise ivoirienne. C'est de cela que je suis venu témoigner.
Merci de m'accueillir ici, dans ce palais de l'Assemblée nationale et de me donner ainsi l'occasion d'exprimer notre reconnaissance. Mais je viens surtout prendre avec vous l'engagement d'ouvrir et d'implorer ensemble, de nouvelles voies de notre avenir commun. Je ne suis pas venu décrire le spectacle après l'orage. Je suis venu annoncer que la tempête est passée. Je suis venu annoncer la paix. Je suis venu dire que le temps est venu de se mettre au travail. Remettons-nous donc au travail. Le souffle qui nous porte vient de loin. Nous n'avons pas le droit, notre génération n'a pas le droit de l'éteindre ni même de l'affaiblir. Au risque de faillir à une mission vis-à-vis de nos peuples. En recevant le 28 octobre 2007 à Abidjan, la communauté burkinabé vivant en Côte d'Ivoire, j'ai rappelé que les rapports entre la Côte d'Ivoire et le Burkina échappent à la raison. Parce que ce sont des rapports sentimentaux. C'est ce jour-là que j'ai annoncé la suppression de la carte de séjour. La Côte d'Ivoire et la Haute Volta formaient deux colonies différentes ayant chacune son administration dans le cadre de l'Afrique occidentale française. C'est en 1932 que, voyant la main- d'?uvre mossi se diriger de préférence vers la colonie britannique de la Gold Cost, que les colons obtiennent du gouvernement français, la suppression de la colonie de la Haute Volta. Le territoire sera rattaché à la Côte d'Ivoire, jusqu'en 1947, date à laquelle il retrouve son autonomie. C'est au cours de cette période qui a duré 15 ans, que les mouvements migratoires entre les deux territoires ont connu une ampleur particulière. Ils ne sont pas arrêtés depuis lors, bien au contraire. C'est l'époque où des villages entiers sont créés pour fixer la main-d'?uvre d'origine voltaïque en Côte d'Ivoire. Mais c'est aussi l'époque des luttes politiques menées ensemble par les Ivoiriens et les Voltaïques ; par Houphouet-Boigny, Kaboré Zinda, Ouézin Coulibaly, par le Moro Namba et les leaders politiques des deux territoires. Houphouet- Boigny, Kaboré Zinda, Ouezzin Coulibaly parlaient à Paris à l'Assemblée nationale au nom de la Haute Côte d'Ivoire et au nom de la Basse Côte d'Ivoire, c'est-à-dire au nom du Burkina Faso et au nom de la Côte d'Ivoire. C'est de cela aussi que procédera plus tard, la création du Conseil de l'Entente le 27 mai 1959. Ni le rétablissement de la Haute Volta en 1947, ni les indépendances proclamées ici le 5 août 1960 et en Côte d'Ivoire le 7 août 1960, n'ont rien changé fondamentalement. Les liens sociaux se sont établis. Aujourd'hui, les deux peuples connaissent beaucoup de brassages. C'est compte tenu de ces liens profonds que j'avais promis d'engager avec le Président Compaoré, les discussions et une réflexion sur la manière de redynamiser l'intégration des économies ouest africaines. Ma conviction est que pour y parvenir, il nous faut renforcer davantage la coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. En effet, il n'y a pas, il ne peut y avoir d'intégration régionale qui ne s'appuie sur un pivot, sur un axe central. L'Union européenne est bâtie autour de l'axe Paris-Berlin. Je propose l'axe Yamoussoukro-Ouagadougou comme pivot de la coopération au sein de l'Uemoa et de la Cedeao. Le disant, je n'entends exclure naturellement. J'entends au contraire donner toutes les chances à notre Union en appelant à un projet fondé sur la base des réalités historiques et économiques incontournables. La Côte d'Ivoire et le Burkina sont déjà réunis par une ligne de chemin de fer. Les réformes engagées par les autorités du Port autonome d'Abidjan font désormais du Burkina, du Mali et du Niger les partenaires de la gestion de cet outil de développement de notre sous-région. A cela, il faut ajouter les promesses de l'interconnexion électrique, du prolongement de l'autoroute du nord en Côte d'Ivoire, de la construction d'une pipe line pour l'acheminement rapide des produits pétroliers vers le Burkina et les autres pays. Nous sommes déjà dans la construction d'une économie qui a pour vocation de sortir nos pays et nos peuples du sous-développement. A cet égard, chacun se plaît à dire que la Côte d'Ivoire est la locomotive de l'Uemoa. Nous avons pleinement conscience de cette responsabilité. C'est pourquoi, même dans les moments de crise, nous veillons à ce que l'essentiel soit préservé. Et l'essentiel ici, ce sont les infrastructures dont dépendent la vie économique et la vie tout court, des populations dans tous les pays de la sous- région. Quand la paix est troublée en Côte d'Ivoire, on s'est bien rendu compte, c'est l'exploitation du chemin de fer qui est perturbée. Ce sont les activités de notre port commun qui sont au ralenti. C'est la misère qui s'installe au sein de nos populations. Nous avons le devoir de renforcer la solidarité entre nos pays et entre nos peuples mais la solidarité doit être organisée. Fort heureusement, nous avons une pratique commune qui s'appuie sur l'expérience de la gestion commune de notre monnaie, le Fcfa. Grâce à cette expérience, et malgré ses limites, nombre de nos économies semblent résister aux chocs extérieurs et intérieurs. C'est fort de cela, que je soutiens que rien ne devrait s'entreprendre pour saborder la monnaie commune ni l'affaiblir. Tout au contraire, nos énergies doivent converger vers le renforcement de cet outil pour le rendre plus performant et donc plus attrayant. Notre objectif doit être d'élargir la zone à d'autres Etats de la sous-région.
Mais dans cet espace naturel, outre le renforcement indispensable de la monnaie commune, nous avons encore des défis importants qu'aucun de nos pays ne peut prétendre affronter ni relever tout seul. Parmi ces défis, il y en a pour lesquels le rôle de nos parlements me semble important. Il s'agit, en premier lieu, de la question des migrations à l'intérieur et l'extérieur de notre zone. Certes les mouvements migratoires à l'intérieur de notre zone préoccupent chacun de nos Etats mais les mouvements de migration vers l'extérieur de notre zone doivent faire l'objet d'une attention toute particulière de notre part. L'enjeu est de taille. Car, aujourd'hui, dans la compétition ouverte pour attirer ou retenir les compétences de notre propre jeunesse, nous partons perdants. Nos jeunes choissent de plus en plus de s'expatrier, quand ils sont compétents. Le deuxième défi concerne donc la formation des élites. Depuis la décennie 90, nous assistons à la dégradation non seulement de l'environnement de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mais aussi de la qualité même de la formation dispensée. C'est une hypothèque sur l'avenir. Et ici, comme pour les autres questions de politique commune, aucun de nos Etats ne peut prétendre en sortir seul. Il ne peut y avoir d'enseignement supérieur performant au Burkina, Sénégal, Togo etc. si l'Université est en crise en Côte d'Ivoire ou dans un seul de nos pays.
L'autre préoccupation pour laquelle la solidarité régionale est indispensable, concerne les pandémies. Le VIH-SIDA, bien sûr, mais aussi le paludisme, la méningite, la fièvre typhoïde etc. Parce que la Côte d'Ivoire est un pays d'accueil, de brassage de tous les peuples de la sous-région, nous mesurons l'importance d'une lutte commune contre les maladies qui peuvent, rapidement, se répandre dans tous les pays à partir d'un seul foyer. Je n'oublie pas la question de l'environnement et de l'écologie. Parce qu'elle est l'un des réservoirs forestiers de l'Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire est la gardienne de l'écologie de toute la sous-région. C'est ensemble que nous devons protéger ce patrimoine. Une autre question est celle des infrastructures et particulièrement des infrastructures énergétiques. Je voudrais, en effet, attirer l'attention sur l'épineux problème de la production et de la distribution de l'énergie. Nous disposons, dans l'espace Cedeao, de toutes les ressources modernes de l'énergie : nous avons le pétrole, le gaz, l'uranium, les fleuves. Et pourtant, nous n'avons pas d'électricité. Il nous appartient de faire de la question de l'énergie, une question essentielle de politique commune. C'est dans cette condition que nous pourrons donner un second souffle à l'économie sous-régionale. Enfin, tous les conflits que nous avons connus en Afrique de l'Ouest, depuis une vingtaine d'années, ont montré l'urgence d'une politique commune en matière de sécurité. La lutte contre la criminalité, sous toutes ses formes, nécessite des moyens qu'aucun de nos pays ne peut réunir tout seul. Tels sont les défis qui se présentent à nous. La plupart de ces questions ont déjà fait l'objet de réflexion et même de décision. Des organismes sont créés, des hommes et des femmes sont au travail, il reste à souhaiter que leur travail ne soit pas sans effet. Mais au-delà des questions que je viens d'évoquer, l'actualité nous interpelle sur un enjeu primordial. Regardons comment nos petits Etats fragiles se démènent désespérément face à la crise alimentaire. Cette crise pose en réalité la question de la production agricole dans notre région. Nous ne pouvons pas durablement régler la question de la nourriture dans nos pays, en Afrique de l'Ouest, sans une réorientation profonde de nos options agricoles. J'invite nos élus, nos élites dans nos institutions nationales et internationales à la réflexion sur cette question vitale. N'oublions jamais que ce que nous manquons de faire, nous-mêmes, sera perdu par nous et pour nous. Car il ne se trouvera personne, pour faire à notre place, ce qui relève de notre responsabilité directe. Vous êtes les représentants de nos peuples, vous êtes aussi les garants de notre avenir commun. Je compte sur vous. Que Dieu bénisse le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire
Que Dieu bénisse notre coopération commune
Que Dieu bénisse l'Afrique
Je vous remercie.
Propos retranscrits sur
Rtb par Paulin N. Zobo et Pascal Soro
Axe Yamoussoukro-Ouagadougou : Colonne vertébrale de la coopération ouest-africaine
Le dimanche, au soir de son arrivée dans la capitale burkinabé, Laurent Gbagbo a été élevé au grade de Grand Croix dans l'Ordre national du Burkina Faso par Son Excellence Blaise Compaoré, au cours d'une cérémonie chargée de symboles et de souvenirs à la Résidence présidentielle à Ouaga 2000. Depuis son élection en octobre 2000 au poste de Président de la République de Côte d'Ivoire, c'est la première visite d'Etat de Laurent Gbagbo dans un pays qu'il connaît depuis des lustres et à l'invitation du Chef de l'Etat qu'il pratique depuis qu'il était dans l'opposition. C'est la première fois qu'il est reçu avec autant d'honneur et de faste après des années de difficile cohabitation. C'est donc avec émotion que le Chef de l'Etat ivoirien a évoqué le soutien financier que le Président Blaise Compaoré lui a apporté pour continuer sa lutte dans l'opposition alors que je n'étais rien, selon ses propres termes. Mieux, pendant que ma parole était contestée aussi bien en Côte d'Ivoire qu'au Burkina Faso, il a cru en moi, s'est souvenu Laurent Gbagbo pour exprimer son infinie reconnaissance au Président du Faso et lui décerner sa victoire électorale qu'il lui avait promise, il y a vingt ans. L'émotion a atteint son paroxysme quand les membres de la délégation ivoirienne ont longuement ovationné Georges Ouédraogo, ex-batteur du mythique groupe ivoiro-burkinabé Bozambo, qui a interprété en play-back son inoubliable morceau Pôgôzinga. Cerise sur le gâteau, la chorale Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Paroisse Sacré c?ur de Vavoua) qui a séduit le Chef de l'Etat ivoirien, le 14 juillet dernier, au cours de sa tournée dans cette ville, est venue expressément de Vavoua. Composée de jeunes Burkinabè, elle a fait une prestation qui appelle au retour de la paix en Côte d'Ivoire et au renforcement des relations entre les deux pays. Ce message a été entendu cinq sur cinq par les deux Chefs d'Etat. Hier, en fin de matinée, une séance de travail destinée à relancer le train de la coopération bilatérale, s'est déroulée à la Résidence présidentielle, en présence des Présidents Gbagbo et Compaoré qui dirigeaient les délégations composées chacune de dix membres. Il faut que l'axe Ouaga-Yamoussoukro devienne l'axe central et la colonne vertébrale de la construction de l'Afrique de l'Ouest. Nous avons les moyens de le faire, nous avons la capacité de le faire et nous avons le devoir de le faire, a soutenu, très inspiré et panafricaniste, le Chef de l'Etat ivoirien au dîner. Rejoignant ainsi son hôte burkinabé pour qui l'importante colonie ivoirienne au Burkina Faso et la présence d'une forte diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire rendent nécessaire la prise d'initiatives énergiques pour une union plus étroite de nos Etats. En effet, selon le Président Gbagbo, il n'y a pas plus de 50% des cadres burkinabè qui ne connaissent pas la Côte d'Ivoire. Et 47% des membres de l'importante communauté burkinabé vivant en Côte d'Ivoire et estimée à 5 millions d'habitants, ne connaissent pas physiquement le Burkina Faso. Et selon un membre de l'establishment burkinabé qui a requis l'anonymat, il est rare de trouver un Burkinabé qui n'a pas une famille en Côte d'Ivoire. Parce que, bien qu'administrativement séparés, Ivoiriens et Burkinabè sont ensemble dans la mesure où durant quinze ans (de 1932 à 1947), leurs deux pays ne formaient qu'une seule colonie: la Haute et la Basse Côte d'Ivoire dont Ouaga était la deuxième ville. La conclusion coule de source: Nous sommes condamnés à vivre l'intégration, soutient Gbagbo, en raison notamment de la nature des deux pays, de l'histoire, de l'économie et des brassages de populations. C'est pour cette raison que le Chef de l'Etat a donné un premier signe: la suppression de la carte de séjour qui, instaurée sous le mandat du Premier ministre Alassane Ouattara pour renflouer les caisses de l'Etat, a livré les Ivoiriens et leurs autorités à la vindicte internationale. Aujourd'hui, il s'agit pour lui d'organiser le dialogue des cultures qu'il a appelé l'interpénétration. Il ne s'agit pas d'interdire mais d'organiser l'interpénétration afin qu'elle soit conforme aux règles que les deux Etats se sont donné, qu'elle procure des bienfaits aussi bien au Burkina Faso qu'à la Côte d'Ivoire, a analysé Laurent Gbagbo. Car, à ses yeux, le salut de l'Afrique de l'Ouest se trouve dans l'établissement de relations solides entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Si la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso ne se donnent pas la main, nous ne pourrons pas construire l'Afrique de l'Ouest, a-t-il commenté. Mais, les deux Chefs d'Etat le savent, rien de solide ne peut se bâtir sans la paix, un bien précieux pour les nations et les individus, selon le Président du Faso. Si nos deux pays décident d'avoir la paix totalement et pour toujours en Afrique de l'Ouest, il en sera ainsi définitivement, a renchéri Laurent Gbagbo à l'adresse de son hôte. La visite d'Etat de trois jours du Chef de l'Etat prend fin aujourd'hui.
Ferro M. Bally
Envoyé spécial à Ouaga
Le Moro Naba à Gbagbo : Il faut pardonner pour être pardonné?
En fin de journée et après son adresse à la représentation nationale du Burkina Faso, Laurent Gbagbo a rendu, hier, une visite de courtoisie d'environ 45 minutes au Moro Naba Baongho (prairie où l'eau ne tarit pas, en langue moré) dans le quartier ouagalais de Bilbalogho situé au secteur 2. Rendant hommage au Président ivoirien qui exécute ainsi sa promesse de passer le saluer chaque fois qu'il séjourne dans la capitale burkinabé, le Roi mossi (au pouvoir depuis 1982) lui a demandé de faire fi du passé récent. Il faut surmonter les douloureuses épreuves que la Côte d'Ivoire a connues, a-t-il dit. C'est dans la tolérance et le pardon que l'on construit le monde, a-t-il renchéri. Ce, d'autant plus qu'il faut pardonner pour être pardonné, a-t-il conseillé au Chef de l'Etat. Aussi, a-t-il souhaité que la Côte d'Ivoire redevienne ce qu'elle était, un pays de fraternité et d'hospitalité. A l'intention donc du Chef de l'Etat, le Moro Naba qui est titulaire d'un baccalauréat, a fait lire deux de ses poèmes, l'un sur la tolérance et l'autre sur la paix, pour magnifier les vertus de ces deux qualités dans la vie et dans la conduite des affaires de l'Etat. Surtout que, comme il l'a dit, conduire les hommes n'est pas chose facile. Après un bref entretien à huis clos, le Chef de l'Etat a mis en terre un jeune plant de cocotier dans la cour royale pour matérialiser son passage, au c?ur de la tradition des Mossis.
F. M. Bally
Brèves de Ouaga
Assemblée nationale du Burkina
Président : Roch Marc Christian Kaboré
Nombre de députés : 111
Législature : Quatrième (2007-2012)
Bureau de 16 membres
5 commissions
4 groupes parlementaires : Convention des forces républicaines (Cfr), Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp, au pouvoir), Alliance pour la démocratie et la justice (Adj) et Alliance pour la démocratie et la fédération section du RDA (Adf/Rda).
Membres des deux délégations pour la séance de travail
1. Côte d'Ivoire
Mme Sarata-Ottro Zirignon Touré, directeur de cabinet adjoint du Chef de l'Etat
Dr Kodjo Richard, ambassadeur de Côte d'Ivoire au Burkina Faso
Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement
Youssouf Bakayoko, ministre des Affaires étrangères
Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques
Charles Diby Koffi, ministre de l'Economie et des Finances
Ahmed Bakayoko, ministre des Nouvelles technologies de l'information et de la communication
Amadou Koné, ministre de l'Intégration
Sylvestre Kouassi Bilé, directeur du département Afrique au ministère des Affaires étrangères
Konaté Navigué, directeur des Affaires politiques au ministère de l'Intérieur
2. Burkina Faso
Tertius Zongo, Premier ministre
Assimi Koanda, directeur de cabinet du Président du Faso
Emile Ilboudo, ambassadeur du Burkina Faso en Côte d'Ivoire
Alain Bédouma, ministre d'Etat, ministre de la Santé
Djibril Bassolé, ministre de la Coopération internationale
Hippolyte Lingani, ministre des Infrastructures
Jean-Baptiste Compaoré, ministre de l'Economie et des Finances
Assane Sawadogo, ministre de la Sécurité
Gilbert Ouédraogo, ministre des Transports
Vincent Zakani, directeur de cabinet du ministre de la Coopération internationale

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