samedi 9 août 2008 par Fraternité Matin

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie serait soupçonné d'être à la base des récentes grèves. Répondant hier après-midi, à une convocation, Jean-Louis Billon, président du conseil d'administration du groupe Sifca, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et maire de Dabakala, a été, entendu à la DST (Direction de la surveillance du territoire) pendant plus de trois heures. Si rien n'a filtré de l'audition menée par le sous-directeur de cette structure policière, il nous revient de source informelle que le président de la CCI serait accusé d'incitation à la révolte. Toutefois, le concerné, très serein à sa sortie de l'interrogatoire, se propose d'animer dans les heures qui suivent, une conférence de presse pour faire la lumière sur cette affaire abondamment rapportée hier par certains journaux de la place. Selon donc notre informateur qui a requis l'anonymat, la convocation de Jean-Louis Billon à la DST découlerait des faits liés aux récentes grèves des enseignants du primaire et des transporteurs. Une cassette audio diffusée sur Internet aurait établi que le président de la Chambre du commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire en serait l'instigateur principal. Il est soupçonné d'avoir distribué à cet effet aux grévistes d'importantes sommes d'argent pour maintenir les grèves et pousser ainsi la population à se soulever. Ce qui expliquerait aussi la convocation du président du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), Mesmin Comoé. Pour les mêmes faits, seraient aussi dans le collimateur de la DST, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO), Patrick N'Gouan, et le journaliste indépendant Venance Konan. Si les deux derniers n'ont pas encore été convoqués, ce n'est pas le cas de Jean-Louis Billon, qui, par deux fois, a reçu une mentionnant: Affaire vous concernant! Pour en savoir davantage sur les raisons de la convocation de Jean-Louis Billon par la DST, nous nous y sommes rendu hier à 15 h Conduisez-le au bureau du sous-directeur, cette affaire dépasse mon niveau. Telle est la réponse donnée par celui qui semble être le responsable d'un service où un vigile à qui nous avons décliné notre identité et les raisons de notre visite, nous a conduit à 15 h 30. Le sous-directeur, chargé du dossier, en l'absence de son patron, va opposer à notre requête formulée par vigile interposé un refus catégorique. Mais ayant vu venir de loin la voiture de Jean-Louis Billon à 15 h 42, nous prenons la décision de faire le pied de grue jusqu'à 17 h 48, l'heure à laquelle il quitte les lieux.

Landry Kohon

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023