samedi 23 août 2008 par Le Nouveau Réveil

Pas de primes, pas de déplacement ! Pas d'application du décret, pas de déplacement non plus ! Toutes les deux requêtes sont cumulatives", ainsi parlait Me Dakoury Roger pour résumer son propos liminaire. C'était au cours d'une conférence de presse organisée, hier, dans la salle d'audiences de la cour d'appel du tribunal d'Abidjan. Il s'agit pour le collectif autonome des syndicats des greffiers de Côte d'Ivoire dont il assure la présidence, de se prononcer sur les audiences foraines de rattrapage. Prévues pour démarrer le 27 août 2008, ces audiences dites de la dernière chance pourraient connaître des perturbations à cause du refus des greffiers d'y participer. Pour se justifier, Me Dakoury et ses hommes évoquent un certain nombre de préoccupations qui ne sont pas des moindres. "Les greffiers de Côte d'Ivoire décident, dès à présent, de subordonner leur participation à l'opération complémentaire des audiences foraines débutant le 27 août prochain : premièrement au désarmement effectif de tous ceux qui sont illégalement porteurs d'armes à feu sur l'ensemble du territoire ; deuxièmement : à la prise effective du décret portant modalités d'application de l'ordonnance n°2008-16 du 11 février 2008 portant statut des greffiers ; troisièmement : aux perdièms dus au titre des audiences précédentes ainsi que les perdièms auxquels ils ont droit pour l'opération du 27 août 2008", indiquait-il dans son exposé liminaire. Interrogé sur l'opportunité de ce bras de fer que le collectif est en train d'engager au moment où l'on parle de sortie de crise, le président Dakoury a donné une réponse qui a soulevé l'hilarité collective et les applaudissements des syndicalistes. "Les Blancs ont donné l'argent. Il y a des gens qui sont assis à Abidjan pour bouffer et c'est nous qui devons aller braver les armes. On ne cherche pas l'argent pour payer des cercueils", a-t-il expliqué.
Marc Koffi

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