Après l'exposition Séplou sur le parcours photographié de Laurent Gbagbo le président de l'étape d'Abengourou de l'événement itinérant, Adou Amoa, dresse le bilan et fait des propositions.
Notre Voie : Que peut-on retenir de la visite de Séplou à Abengourou ?
Adou Amoa : Nous sommes très satisfaits parce que l'objectif a été atteint. La majorité des visiteurs qui venaient pour voir les photos faisaient partie d'une tranche d'âge située entre 15 et 35 ans. C'était à eux de découvrir le parcours du combattant avant de choisir leur président à la prochaine présidentielle ivoirienne. On ne devient pas président par hasard. On ne naît pas président, mais on devient président. A Abengourou, nous avons eu plus de 90.000 visiteurs. Toutefois, un petit regret : il aurait été intéressant de voir les photos de feu Kadio Morokro (ex-membre de la direction FPI) avec le président Gbagbo. Nous avons donc proposé à M. Sékongo, l'initiateur de cette exposition, certaines photos que le président de la République a prises avec notre regretté pour les prochaines étapes de cette exposition itinérante.
N.V. : Quelle leçon tirez-vous de cette étape ?
A.A. : Sékongo Nagnéhé a eu le nez creux en fixant des images qui sont poignantes. Sur certaines d'entre elles, on voit Laurent Gbagbo descendre de son véhicule, traverser à pied un pont en bois. C'est tout simplement extraordinaire. On le voit aussi en train de boire de l'eau dans une calebasse. Dans d'autres photos, il est en compagnie de ses amis à Séguélé alors qu'il était dans l'armée, etc. Lorsqu'on analyse toutes ces photos, cela veut dire qu'on peut être enfant de pauvre et être président de la république. On peut quitter aussi la prison pour occuper le fauteuil présidentiel, etc.
N.V. : Comment avez-vous perçu la présence du Roi sur les lieux ?
A.A. : La présence du Roi de l'Indénié, Nanan Boa Kouassi III sur les lieux de l'exposition nous a beaucoup marqué. Il aurait pu se faire représenter. Mais il a préféré être là en personne. Nous lui exprimons notre gratitude. Ce que nous voulons faire savoir aux Ivoiriens, c'est que Nanan Boa Kouassi III est beaucoup admiré par Laurent Gbagbo. Parce qu'il a valorisé la royauté en Côte d'Ivoire. Et puis, le président de la République a toujours écouté les conseils du Roi avant de prendre certaines décisions concernant la vie de la nation. De son côté, le Roi de l'indénié a constaté que Laurent Gbagbo accorde beaucoup d'importance à la coutume ivoirienne. Aujourd'hui, il faut reconnaître que sous l'ère Gbagbo, les rois, les chefs de canton et les chefs de village sont devenus très importants dans les prises de décision. Peut-être que ceci explique cela.
N.V. : Et si cette exposition était à refaire à Abengourou, seriez-vous partant ?
A.A. : Mais bien sûr. On n'a pas pu déplacer les populations des sous-préfectures et des villages du département pour venir regarder le parcours photographié de Laurent Gbagbo. C'est un problème de moyens. Ce n'est que partie remise. Nous ferons revenir Séplou avant les élections.
Propos recueillis par Jean Goudalé