Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a jugé mercredi que la crise financière n`était pas terminée et que le gel du crédit, même s`il n`était "plus aussi dur" qu`auparavant continuait à empêcher le système financier de fonctionner.
"Le gel (du crédit) n`est plus aussi dur qu`il ne l`a été, moins qu`il y a six mois" mais "s`il y a un peu de circulation" de capitaux entre les banques, il n`y en a "pas assez pour que le système fonctionne bien", a dit le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) au Conseil économique et social. M. Strauss-Kahn a, par ailleurs, fait remarquer que les premières conséquences économiques sérieuses de la crise financière se sont fait sentir au printemps, et que le FMI avait alors publié les prévisions les plus pessimistes parmi toutes les institutions qui en produisent. Pour lutter contre la crise, il a appelé à utiliser la politique monétaire car le risque d`inflation a, selon lui, totalement disparu. On parle même de déflation même si je pense que c`est exagéré", a-t-il affirmé. En outre, il a lancé un appel indirect à la Banque centrale européenne pour baisser ses taux et mettre en garde contre toute "tentative de protectionnisme" et répété son appel aux pays "qui le peuvent" à recourir à des politiques de relance budgétaire tout en les invitant à consacrer "environ 2% du produit intérieur brut" à celle-ci. Le patron du FMI a par ailleurs souligné que les ressources du Fonds étaient actuellement "suffisantes mais peuvent demain ne plus (l`) être" si l`ampleur de la crise s`accroît. Vu la crise et l`intensification de la mondialisation, il a indiqué que "les institutions multilatérales" comme le FMI ou la Banque mondiale "sont beaucoup plus importantes aujourd`hui qu`hier" et doivent "jouer un rôle plus significatif . Pour lui, une sortie de crise "fin 2009" et une croissance mondiale de quelque 2,2% l`an prochain, n'est pas à écarter.
J.P.B