Le réalisme de l'équipe ivoirienne a eu raison d'une euphorique formation burkinabé, samedi, à Ouagadougou.
Samedi, les Eléphants ont fait l'essentiel en s'imposant aux Etalons. Une victoire (3-2) acquise au stade du 04 août grâce à l'expérience de Didier Drogba et ses coéquipiers.
Quelle équipe pourrait-elle freiner la Côte d'Ivoire dans la poule E dans ce dernier tour des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010 ? La question n'est pas saugrenue. Ce, d'autant qu'en trois rencontres, les Eléphants ont enregistré autant de victoires dont deux à l'extérieur. De fait, face à la Guinée (2-1), il y a deux semaines et samedi contre le Burkina Faso (3-2), l'équipe dirigée par Vahid Halilhodzic a fait preuve d'une force mentale. Une vertu qui n'était pas, auparavant, le fort de cette équipe ivoirienne. Et c'est fort logiquement que Yaya Touré ouvre le score du match à la 13e mn, à la suite d' une belle passe de Koffi Romaric. Mais le Burkina réplique de fort belle manière. Une longue transversale de Charles Kaboré échoit à Jonathan Patroïka qui fixe Méité Abdoulaye et bat Copa Barry (27e). En remportant la partie après s'être fait rejoindre au score, les Eléphants ont démontré qu'ils sont entrés dans une nouvelle dimension même s'il leur manque encore un fond de jeu cohérent. Face à une équipe enthousiaste des Etalons galvanisée par un public bouillant, Didier Drogba et ses coéquipiers ont su faire front pour l'emporter finalement. Ce qui permet aux Ivoiriens de reprendre l'avantage grâce à un but contre son camp de Tall Mamadou (53e). Et Didier Drogba enfonce le clou à la 77e. Avant que Aristide Bancé, à la 87e, ne permette aux Etalons de rester à un but d'écart. Ce succès des Eléphants, ils le doivent aussi à leur efficacité. Ils n'ont pas eu besoin d'un nombre incalculable d'occasions pour s'imposer. Au contraire de leurs adversaires du jour qui les ont multipliées, en vain. Sur ce coup, les Eléphants ont fait parler leur maturité et leur expérience.
Adam Khalil à Ouaga