Gnamien Konan, président de l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI) et candidat déclaré à la future élection présidentielle en Côte d'Ivoire, était récemment au foyer des jeunes de Toumodi où il a animé une conférence sur l'apport de l'école ivoirienne dans le développement de la Côte d'Ivoire. Initiée par la coordination des enseignants de son parti, cette conférence a été l'occasion pour Gnamien Konan de brosser un sombre tableau de l'école ivoirienne qui a commencé sa descente aux enfers depuis 1990.
L'école caractérisée par la violence, l'engorgement des structures, la tricherie, la corruption, avec à la clé un taux de chômage qui culmunait déjà en 2002 autour de 80%. Et qui a fini par faire perdre tout goût de l'effort aux élèves. Parce que la formation est inadaptée aux besoins réels de la société ivoirienne. Tandis que les parents, pour des raisons économiques, ont démissionné?, a constaté le conférencier.
Pour Gnamien Konan, il faut nécessairement mettre fin à ce type de formation basée sur le favoritisme et qui fabrique un nouveau type d'Ivoiriens avides du gain facile. Et ayant des pratiques aux conséquences dramatiques dans tous les secteurs de la vie active: résultats scolaires, concours avec des places réservées à l'avance, nominations, etc.?.
La nouvelle société que l'UPCI veut proposer est fondée sur la Méritocratie, ou la culture du mérite depuis le primaire jusque dans la vie active?. Elle part de la discipline vestimentaire avec le retour de l'uniforme obligatoire, un métier pour tous ceux qui sortent de l'école, la dissolution de tous les mouvements et associations en milieu scolaire, l'adaptation des formations aux défis des temps nouveaux avec l'informatique, l'anglais obligatoire, l'accroissement des structures et des enseignants, la décentralisation du système avec la spécialisation des lycées régionaux (sport, arts, sciences, agronomie, bâtiment, couture, cordonnerie, etc.)?.
Un système éducatif où le mérite et la culture de la récompense vont de pair, tant au niveau des élèves que des enseignants. C'est cette école débarrassée de toutes ses lourdeurs qui permettra à la Côte d'Ivoire d'emprunter avec succès le chemin de la transformation et donc du développement tant espéré par l'ensemble des Ivoiriens?. Eux qui comprennent difficilement que la Côte d'Ivoire regorge de richesses naturelles et continue de lutter pour être un PPTE. Eux qui s'expliquent mal que le pays dépense plus de 200 milliards FCFA chaque année pour l'achat de riz alors que tout pousse dans ce pays?.
La Côte d'Ivoire doit être un laboratoire de la Méritocratie, car si nous voulons rattraper et dépasser les autres, il nous faut rapidement franchir l'étape de la démocratie pour aboutir à la méritocratie. Nous luttons pour être PPTE car ceux qui nous dirigent ne sont pas méritants?. Voici des analyses et quelques-unes des propositions du président de l'UPCI.
N'dri Celestin