vendredi 3 juillet 2009 par Nord-Sud

Le chef de l'Etat a instruit le comité de réforme de lui produire les résultats de ses travaux dans trois mois. Cette instance entame des consultations générales la semaine prochaine.

Lorsqu'il a reçu le comité chargé de la réforme de la filière café-cacao, Laurent Gbagbo a donné aux membres de l'instance, trois mois pour lui proposer les axes de la nouvelle réforme. Mais, d'ores et déjà, il a fait plusieurs recommandations notamment sur la commercialisation. Le chef de l'Etat a particulièrement insisté sur l'augmentation des revenus des acteurs à la base et l'élaboration d'un système de gestion rationnelle des ressources communes de la filière par l'instauration de procédures de contrôle rigoureuses. Je souhaite que les paysans puissent profiter de la plus-value de la vente de ce qu'ils produisent, à l'international , a-t-il déclaré. Pour les experts indépendants, un consensus se dégage pour doter la filière d'une gouvernance unique avec la création de structures de financement des coopératives et une refonte en profondeur de la parafiscalité. L'Etat acceptera-t-il de renoncer à une partie de ses prélèvements? Le gouvernement, semble-t-il, s'y est engagé, mais, on n'en sait que très peu sur les modalités pratiques encore moins sur les délais. S'il est aisé de voir comment cela pourrait se traduire dans les caisses publiques, il est plus difficile de voir quelle sera l'organisation en zone rurale. Le comité chargé de la réforme n'a pas encore tranché. Il veut au préalable mener des consultations à travers des ateliers d'échanges avec l'ensemble des acteurs de la filière café-cacao. Sa présidente, Géraldine Odéhouri, a annoncé, jeudi à Abidjan, que ces rencontres thématiques se dérouleront du 7 au 23 juillet. Pour elle, les échanges permettront de simplifier et de rendre plus efficiente l'organisation institutionnelle de la filière afin de minimiser les déperditions. En effet, l'architecture qu'elle veut soumettre au gouvernement doit aboutir à conférer aux entités à créer une taille pertinente pour qu'elles soient en mesure de répondre aux besoins de l'Etat et des acteurs privés. Sur le volet production, il s'agit de gérer au mieux la rente générée, grâce à l'extension permanente des surfaces plantées et l'accroissement des productions de café et de cacao. En ce qui concerne la commercialisation, la problématique du financement, le mécanisme de mise à marché vont occuper une place de choix. Quant à la valorisation des produits, l'on devrait s'attendre à la réaffirmation de l'option d'industrialisation avec notamment la création d'unités de broyage du cacao. D'autres volets comme l'économie cacaoyère ainsi que le cadre réglementaire de la filière seront réformés.


Lanciné Bakayoko

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