Dans le cadre des activités du développement du village de Madia situé dans le département d'Issia, M. MANBO Guillaume, président de la mutuelle de développement dudit village, a organisé une réunion importante à son domicile pour tracer les sillons des grands chantiers à réaliser à court et à long terme. Mais bien avant cela, il a bien voulu nous accorder cette interview sans faux fuyant.
Notre Défi: Vous avez été élu Président de la mutuelle de développement de Madia, le samedi 27 juin dernier. Pouvez nous Présenter ledit village ?
Je suis Manbo Guillaume, effectivement j'ai élu démocratiquement à la tête de la mutuelle de développement de Madia (MUDEMA) pour un mandat de trois ans. Ce village est situé sur l'axe Issia ?Soubré et est peuplé de 2000 habitants dans le canton Zaboua.
Peut-on savoir les objectifs à court et à long terme de la Mudema ?
Bien avant de parler des objectifs, il faut d'abord un retour en arrière, en 1997, une mutuelle regroupant les cadres et dirigée par Barthelemy Inabo avec membre d'honneur et conseiller spécial, M. Tape Koulou Laurent dont j'étais le secrétaire générale au cours de son mandat a posé des actions significatives qu'il faut relater pour le commun des mortels. Un bilan positif dans la mesure où cette mutuelle des cadres a pu, par des réalisations désenclaver le village .Dans le passé, notre village était situé à deux kilomètres de la route bitumée et l'accès était difficile voire dangereux en raison des coupeurs de routes qui sévissaient dans le passé. Au cours des différentes réunions, nous avons pu réunir plus de 9 millions pour dégager une plate-forme qui partira de l'ancien village aux abords du bitume, ensuite faire les lotissements et tracer les voies entre les différentes avenues .Nous avons pu à l'avènement du General Guei qui est notre beau, étant marié à une de nos grandes s?ur en la personne de Rose Doudou , nous avons fait des démarches qui ont eu les résultats escomptés. Notre village Madia à eu accès au programme d'électrification des villages. Aujourd'hui le village est électrifié à la grande joie des populations et des villages environnants. Dans le même élan, et vu l'augmentation des enfants à l'âge d'aller à la rencontre du savoir, la mutuelle des cadres a réalisé par le biais de la famille Inabo, la construction d'une école de trois classes en lieu et place de l'école initiale qui devait être le lieu de rassemblement des deux villages MADIA-DALIA. Il a fallu la disponibilité et l'abnégation des membres du bureau d?alors pour entamer des démarches auprès des organismes nationaux et internationaux pour avoir le financement de la construction du château d'eau d'une capacité importante, pouvant être utilisé par 10000 habitants. En 2002 nous avons adressé des courriers au conseil général d'Issia pour la construction d'un hôpital. Ces requêtes ont eu un retour favorable. Un joyau architectural est sorti des terres. L'hôpital qui a vu ses travaux ralentir, connait aujourd'hui une fin heureuse sur instruction du Président du conseil général, le Ministre d'Etat Antoine Bohoun Bouabré. La mutuelle qui était informelle, a même offert des climatiseurs. L'opération est à sa phase effective. La preuve, le personnel est déjà affecté. Tout cela est l'?uvre de l'équipe précédente dirigée par Barthelemy Inabo dont j'étais le trésorier général. Voilà aujourd'hu,i ce qui a été fait .C'était important pour nous d'encourager les cadres et les jeunes de Madia.Nous avons emmené les frères de la diaspora à s'intéresser au développement de leur région. Voilà en substance ce qui a été fait. Maitenant que je prends les rennes, j'attends parachever les grands chantiers qui sont entre autres, l'achèvement des travaux de construction de l'école, l'achèvement des travaux de l'hopital, l'inauguration du château d'eau, la construction d'un dépôt de pharmacie, la construction d'une cité des enseignants , l'extension du lotissement du village pour permettre à tous ceux de la diaspora. Le village de MADIA étant le point jonction entre les villages de Soubré et d'Issia, il est impérieux de construire un marché moderne remplissant les normes hygiénique et sécuritaires pour nos populations. Pour inciter les élèves au travail et la maitrise du savoir, nous allons organiser une fête annuelle des meilleurs élèves du village. Cette mission est certes lourde, mais nous comptons sur l'apport de tous pour mener à bien ces grands chantiers.
Quelles sont les conditions à remplir pour être membre de cette mutuelle ?
Tous les membres du bureau exécutif doivent payer 2000 FCFA chaque fin du mois et les autres, quant à eux, ils doivent s'acquitter chaque fin du mois d'une cotisation de 1000FCFA .Maintenant si par générosité ils peuvent donner plus, ces gestes seront les biens venus. Notre priorité, c'est de faire de MADIA une référence dans le canton Zaboua, voire du Département d'Issia.
Quelles sont les grands axes de la fête de l'inauguration du château d'eau ?
Ce sera une fête de reconnaissance au Président Laurent GBAGBO qui, dans sa vision politique, permet aux populations des villages de Côte d'ivoire de se prendre en charge aux travers des conseils généraux. Soucieux du bien-être des Ivoiriens le Présidente a permis ces réalisations. Au temps opportun nous irons en compagnie des Ministres Bohoun Bouabré, Désire Tagro et de tous les fils et filles, lui signifier notre gratitude et notre reconnaissance.
Notre entretien tire à sa fin quel est votre dernier mot ?
Je voudrais clore cette interview en remerciant le Président Laurent Gbagbo pour sa vision politique d'une haute portée qui permet aux populations de retrouver leur dignité par des actions de grandes envergures. Aux Ministres Bohoun Bouabré et Désire Tagro je voudrais leur exprimer mes reconnaissances pour leurs disponibilités et leurs participations à la réussite de toutes les réalisations. Quant à mes frère, je voudrais leur dire que nous devons prendre l'avenir de notre village à bras le corps. Chacun doit participer à la construction de l'édifice en apportant sa contribution. C'est en cela que nous pouvons notre pari, le pari du développement pour tous et pour chacun.
Interview réalisé par Jean Paul Lebon