Huit localités visitées en trois jours, avec autant de séances de travail et un meeting. C'est la somme des efforts fait du vendredi au dimanche dernier par M. Dongoh Assanvo, directeur départemental de campagne pour le candidat Laurent Gbagbo dans le nouveau département d'Arrah. A Brou-Attakro, Kouadiokro, Erobo, Kouassikro, Krégbé, Kotobi, Abongoua et Arrah, il a tenu des rencontres avec les responsables locaux du FPI et les directions locales de campagne (DLC). Selon lui, il fallait, alors que la date des élections arrive à grands pas, évaluer les huit DLC du département, apprécier le travail abattu sur le terrain et se renseigner sur leurs besoins. Je suis satisfait à 80%. Nous allons booster notre système. Et notre candidat aura au moins 75% des voix ici, lors de la présidentielle, a-t-il avancé à la fin de la tournée. Celle-ci a débuté le vendredi 2 octobre, par les villages de Brou Attakro et Kouadiokro. Samedi, à Erobo, la rencontre a eu lieu sur la place du marché où quelques membres de la notabilité se sont joints aux membres de la DLC et du secrétariat général de la section FPI. Malgré le caractère de la rencontre, les notables ont tenu à prendre la parole. C'est Dieu qui a donné Laurent Gbagbo à la Côte d'Ivoire. Autrement, il aurait depuis longtemps été évincé du pouvoir, a précisé le chef du village pour encourager ses hôtes. A Kouassikro, le message de M. David Ettien Anoh, le DLC, a été clair. Je voudrais que les uns et les autres soient convaincus de notre engagement à rassembler tourtes nos compétences pour la victoire de Laurent Gbagbo avec un pourcentage jamais atteint dans notre commune. Si nous sommes conscients qu'une élection, on la doit au travail sur le terrain, alors il est de toute évidence que la DLC d'Assalé-Kouassikro ne manque pas d'arguments pour relever le défi, a-t-il soutenu. Dans une ambiance de fête entretenue au son de l'abodan, tam tam parleur.
Après Krégbé, la rencontre de Kotobi a pris les allures d'un meeting. Sur la place du marché de gros construit depuis belle lurette et laissé à l'abandon, de nombreux militants et sympathisants se sont rassemblés pour écouter le message du DDC. C'est qu'à Kotobi, le FPI se trouve confronté à une adversité malsaine. Lors de la réalisation de l'opération d'îlotage, le PDCI, effrayé, a répandu la fausse information selon laquelle le FPI identifie ses adversaires pour s'emparer de leurs cartes d'électeur. Et il a été demandé aux militants du parti cinquantenaire de s'en prendre physiquement aux équipes qui procédaient à l'îlotage. Ce qui a provoqué une atmosphère lourde dans la région. Il fallait, selon Dongo Asanvo, rétablir la vérité de manière publique. Dire que le FPI veut empêcher les militants du PDCI de voter, est pur mensonge. Pour retirer la carte d'électeur, il faut au minimum être en possession du recepissé. Comment cela peut-il donc être possible ?, s'est-il interrogé. Avant de soutenir que la prochaine élection n'est pas comme les autres. Elle arrive à la suite d'une guerre. Elle vise à répondre à la question selon laquelle qui a livré la guerre à la Côte d'Ivoire et qui a défendu le pays ?.
Pour le DDC, cette tournée, qui a mobilisé de nombreux fils de la région, a montré que les problèmes entre les cadres sont réglés et que la cohésion est de retour. MM. Zamblé Koua Mathieu, Daniel Ahonzi et Mme Véronique Aman, respectivement secrétaire fédéral, DDC adjoint et SG de la fédération locale de l'OFFPI, y ont pris une part importante. Il nous faut être UN, a insisté le DDC, avant d'inviter les militants du FPI a beaucoup de vigilance dans le contrôle des listes électorales provisoires qui seront bientôt affichées. Selon lui, 43% des personnes enrôlées auront à prouver leur droit à figurer sur la liste électorale. Aux uns et aux autres, il a demandé de donner le bon exemple en n'insultant personne durant la campagne à venir. Ceci, d'autant que, a-t-il soutenu, le PDCI est fini depuis la mort du président Houphouët.
La délégation a visité une école que le DDC construit en ce moment dans le village de Gouabo. Elle sera inaugurée le mois prochain, en présence de Mme Simone Ehivet Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI chargée de la vie du parti.
Paul D. Tayoro envoyé spécial