mardi 13 octobre 2009 par Le Patriote

Elle se voulait pourtant sobre. A la limite, les responsables du RDR et la direction nationale de campagne voulaient qu'elle passe ?'quasi inaperçue''. Mais, en dépit de toute cette ?'préoccupation'' qui a été prise pour ne pas ?'ameuter la foule'', rien n'y fit. L'arrivée du président du RDR, candidat à la présidentielle du 29 novembre prochain, au siège de la Commission électorale indépendante hier, a entraîné du beau monde devant l'institution. Des passants qui ont arrêté de continuer leur chemin. Des chauffeurs de ?'wôrô wôrô'' qui klaxonnent pour saluer la foule. Et cerise sur le gâteau, des mini cars communément appelés ?'gbaka'' qui stationnement avec à leur bord des militants. En une fraction de secondes, la devanture de la CEI, d'habitude calme, est devenue noire de monde. Plusieurs dizaines de personnes, de façon spontanée, ont pris d'assaut les alentours provoquant à certain moment, de légers embouteillages. Elles sont de tous les âges. Enfants, jeunes et vieux ont abandonné leurs activités quotidiennes, le temps d'un dépôt de candidature, pour être des témoins privilégiés de cet événement. Les militants et les militantes auxquels se sont joints certains responsables du RDR chantent et dansent. L'ambiance est surchauffée, mais conviviale. Elle est faite de chants et de danses en l'honneur du candidat Ouattara. Les paroles de ces chansons témoignent de l'enjeu. Morceaux choisis: ?'Gbagbo veut nous tuer, ADO va nous sauver''. L'ambiance en était là lorsque, à 11 heures précises, l'impressionnant cortège du président du RDR arrive devant la CEI. L'ambiance devient alors plus électrique. Des cris de joie fusent de partout. Tout le monde veut savoir, dans ce serpent de véhicules, où peut bien se trouver le président du RDR pour le toucher. C'est pourquoi, plus le cortège s'approche du grand portail de la CEI, plus les militants sont fous de joie. Ceux-ci parviennent sans difficultés, à reconnaître le véhicule dans lequel se trouve leur mentor et à le voir lui-même, confortablement assis à l'arrière. C'est l'extase! Les cris de joie se font de plus en plus stridents, et la masse de plus en plus compacte. Le service d'ordre arrive tant bien que mal à canaliser la foule et à permettre à la trentaine de véhicules de franchir le portail métallique de l'institution qui se referme aussitôt. Malgré tout, ces nombreuses personnes n'ont pas arrêté de continuer la fête. Car, hier, c'en était vraiment une.

Yves-M. ABIET

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