jeudi 12 novembre 2009 par Fraternité Matin

L'occasion était belle, hier, pour le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douati, de clore le débat sur la prétendue présence de la grippe aviaire en Côte d'Ivoire. C'est que le 6 octobre dernier, dix corbeaux et deux tourterelles avaient été retrouvés morts, au lycée français. Très vite, la rumeur a attribué ce fait à une épidémie de grippe aviaire. Les résultats définitifs des examens effectués sur ces animaux sont connus désormais. Et l'on peut dire qu'il y a eu plus de peur que de mal. Et le ministre Douati de clamer haut et fort : La maîtrise de la grippe aviaire est totale sur notre territoire. C'était une fausse alerte.

Il faisait cette déclaration à l'ouverture de l'atelier sur la planification stratégique du plan de développement de l'aviculture ivoirienne, à Grand-Bassam.

En l'espace de trois ans, la filière avicole a enregistré des performances remarquables. De 9.206 tonnes de viande de volaille en 2005, la production nationale est passée à 17.866 tonnes, en 2008. Soit une progression de 94%. Sur la même période, le nombre d'?ufs livrés par les fermes ivoiriennes est passé de 435 millions à 708 millions.

Représentant un taux d'augmentation de 63%. L'ensemble des ventes réalisées a permis aux opérateurs d'encaisser, en terme de chiffre d'affaires, 50 milliards de Fcfa. Le secteur emploie directement et indirectement, 40.000 personnes.

Malgré ce tableau, les opérateurs avicoles ne veulent pas se croiser les bras. Ils entendent continuer sur cette lancée. C'est pour cela qu'ils sont réunis à Grand-Bassam, depuis hier mercredi, pour trois jours. Cet atelier prépare les états généraux de la filière avicole. Il a été précédé de l'étude diagnostic et de l'étude d'impact.

Le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douati, a encouragé les acteurs au travail. Il a ajouté que le gouvernement suit le secteur avec beaucoup d'attention, car il a besoin d'une solidarité nationale. Le président de l'interprofession avicole ivoirien (Ipravi), Jean-Marie Aka, lui, a d'abord plaidé pour le maintien du prélèvement compensatoire sur les importations des sous-produits de volaille congelée.

Ensuite, il a souhaité que l'atelier apporte des solutions à certaines contraintes liées à leurs activités. Il a cité, entre autres, la mise en place de normes techniques, l'adoption d'une fiscalité adaptée aux activités avicoles, l'accès des exploitants au financement, le problème du foncier rural et l'organisation de la mise en marché des produits avicoles.

Adama Koné

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023