Aux dernières nouvelles, le directeur général de l`Officie national de l`Identification (Oni), Benjamin Djobo Esso, aurait été convoqué hier par la Police judiciaire. Cette convocation s`inscrit dans le cadre de l`affaire de la fraude dénoncée, par le président de la République, à la Commission électorale indépendante (Cei) sur la liste électorale provisoire. La convocation, faut-il le rappeler, intervient vingt-quatre heures après la saisine du procureur de la République près le tribunal de première instance d`Abidjan Plateau, par le ministre de l`Intérieur. Ce dernier a, dans un communiqué lu jeudi soir au journal télévisé de 20 h, de la 1ère chaîne de la télévision nationale, exigé que la lumière soit faite sur cette affaire. Une enquête est ouverte à cet effet, qui va situer, outre les responsabilités, les desseins des personnes dont les implications seront avérées dans le tripatouillage présumé de la liste électorale provisoire. M. Djobo est la première personnalité à être convoquée. De sources proches de la structure qu`il dirige, c`est lundi qu`il répondra à l`invitation des policiers pour s`expliquer sur l`intervention de l`Oni dans le processus de confection de la liste électorale provisoire. Créé par décret n°2001/103 du 15 février 2001, l`Oni est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Son siège est à Abidjan, au Plateau près de la Cité administrative. Depuis la prise du décret n°2004-28 du 15 janvier 2004, ses missions et son organisation se présentent comme suit :
La mise en ?uvre de la politique de l`état civil en liaison avec les officiers, les agents d`état civil et les autorités judiciaires, de l`identification, de l`immigration et de l`émigration des personnes résidant en Côte d`Ivoire. L`Oni est notamment chargé de moderniser l`état civil, délivrer aux nationaux et aux étrangers les titres d`identité, suivre l`immigration et l`émigration des populations.
Bidi Ignace