lundi 19 avril 2010 par Le Patriote

Trop c'est trop. Face aux coupures intempestives de l'électricité et de l'électricité auxquelles il faut ajouter la flambée des prix des denrées alimentaires, les femmes de Yopougon ont décidé de réagir. Venues du nouveau quartier, de la SICOGI, de Selmer, du Maroc, de la Sogephia, elles se sont données rendez-vous samedi dernier au marché du Nouveau goudron, non loin de la SIPOREX. Boîtes, sifflets et mégaphone en main ou à la bouche, elles ont donné de la voix pour appeler les autorités compétentes au secours. Aujourd'hui le sac de riz Oncle Sam qui était à 13000 FCFA est passé à 15000FCFA. On ne peut plus bien manger dans ces conditions là , se lamente Moh N'Goh. Et à elle de suggérer : notre souhait aujourd'hui est que les prix des denrées alimentaires soient revus à la baisse. Parce qu'on n'arrive plus à prendre en charge nos familles . Propos soutenus par Mme Zadi, qui elle, évoque sa misère par rapport aux coupures d'eau et de l'électricité. J'ai répondu à l'appel de mes s?urs parce ce que chez nous, au nouveau quartier, depuis trois jours, il n'y a pas de courant, il n'y a pas d'eau. On se croirait au 18e siècle, parce qu'on vit dans l'obscurité, nos enfants ne peuvent plus étudiés. En plus, on ne peut rien acheter sur le marché parce que tout est devenu cher. On ne sait plus quoi faire ? . Du fait du délestage, certaines femmes n'arrivent plus à faire leur commerce, comme en témoigne Mme Soumahoro, habitante d'Ananeraies. Suite au délestage, mon congélateur s'est abîmé. Je ne peux plus vendre mes jus, c'est pourtant ce commerce qui est ma seule source de revenu . Ainsi, comme leurs autres s?urs des autres communes du district d'Abidjan, les femmes de Yopougon, se disent déterminées à aller jusqu'au bout. Nous voulons une seule chose, c'est de mieux vivre. Ce matin, je suis rentrée au marché avec 10 000 FCFA. Mon argent n'a pas suffi à faire ce que je souhaitais acheter , déplore Mlle Dosso Wega du quartier Maroc. Autre grief qui a contraint cette femme à la marche : la facturation de l'électricité. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on n'a pas de courant mais on nous donne des factures pas possibles. Ma dernière facture est montée jusqu'à 40 000 FCFA là où je payais 20 000 FCFA par le passé. Et quand tu vas te plaindre on te demande de payer d'abord. Tout est confus, tout est difficile , conclut Mme Diaby Mariam du Nouveau Quartier.
Thiery Latt

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