samedi 26 juin 2010 par Nord-Sud

Mamadou Koulibaly a encore marqué les esprits, hier. Alors que, selon certaines sources, le procureur projetait d'effectuer le déplacement pour entendre les hautes personnalités concernées directement ou indirectement par les investigations qu'il est appelé à mener, le président de l'Assemblée nationale a décidé de faciliter la tâche à Raymond Tchimou. C'est donc un Mamadou Koulibaly totalement décontracté qui s'est rendu au palais de justice d'Abidjan-Plateau, pour se soumettre aux questions du procureur de la République, saisi par le chef de l'Etat pour enquêter sur les malversations dans lesquelles aurait trempé le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Je suis venu répondre à une invitation du procureur que je remercie d'ailleurs d'avoir accepté cette mission que le président de la République lui a confiée. Parce que dans la dynamique que le président de la République a créée, il faut que nous puissions voir clair dans un certain nombre d'affaires , a confié le président Koulibaly, au terme de son audition par le procureur de la République, assurant que cette enquête devrait permettre d'avoir un début de réponses à certaines questions touchant à la gestion des affaires de l'Etat. Nous avons discuté assez longuement des questions qui font l'objet de la saisine du procureur. Je remercie tout le monde et j'ai encouragé le procureur à aller jusqu'au bout de ce processus-là , a indiqué le troisième vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi), auteur des critiques qui ont conduit à l'ouverture de la présente enquête. Si l'on en croit Mamadou Koulibaly, l'enquête parlementaire qui pourrait être ouverte, dans les jours à venir, n'a pas été suscitée par lui mais plutôt par les députés de l'opposition. Les gens font beaucoup de confusions. Ce n'est pas Koulibaly qui décide de faire l'enquête parlementaire. Ce sont les groupes parlementaires qui ont écrit au président de l'Assemblée nationale lui demandant de mettre sur pied une commission d'enquête parlementaire. J'ai donc reçu une résolution du groupe parlementaire Solidarité, du Pdci, et de l'Udpci me demandant de me dépêcher de mettre en place une enquête parlementaire , a-t-il précisé, ajoutant que le chef de l'Etat est bel et bien informé de l'initiative des parlementaires. Ce que nous faisons, le président de la République est au courant. Il n'a jamais dit qu'il ne ferait que l'enquête administrative, il ne s'est jamais opposé sinon les groupes parlementaires auraient fait quoi ? , a poursuivi M. Koulibaly. Selon les collaborateurs du procureur Raymond Tchimou, le ministre de l'Intérieur devrait être entendu, lui aussi, lundi prochain.

Marc Dossa

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