Les adversaires d`Alassane Ouattara sont décidés à utiliser tous les moyens en leur possession, pour le descendre, avant le second tour de la présidentielle. Ainsi, depuis la proclamation définitive des résultats du 1er tour du scrutin, ils ont revisité les films sur les atrocités qui ont émaillé la crise survenue le 19 septembre 2002. L`usage de ces supports audiovisuels échafaudés, dans la pré-campagne qui bat son plein, vise surtout à soutenir que les horreurs qui ont marqué les premières heures de la crise sont le fait du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Alassane Ouattara, réputé être, selon eux, le fomentateur de la rébellion. Ce faisant, on amènerait les électeurs qui seraient tentés de lui accorder leur suffrage, à réfléchir par deux fois. Si en période de campagne, tous les coups sont permis, force est de relever que, dans le cas-ci, l`idée est doublement dangereuse. En effet, en lieu et place des programmes de gouvernement qui devraient s`affronter, les diffuseurs de ces films de la haine (qui ne cachent aucunement leur appartenance à La majorité présidentielle), ont choisi de remuer le couteau dans la plaie. Tous les actes malheureux de la crise, relégués dans les mémoires de l`histoire, sont ressortis à dessein, juste pour la campagne. La seconde menace que font planer ces pyromanes, c`est la mise à mal du climat relativement apaisé qui prévaut, depuis la signature de l`Accord politique de Ouagadougou, grâce auquel d`ailleurs les Ivoiriens ont pu se rendre aux urnes, le 31 octobre dernier. La preuve, ce sont les incidents malheureux que la diffusion desdits films commence à provoquer, à Dimbokro, lundi dernier et, à Bangolo, hier. La violence appelant la violence, il est à craindre que les efforts consentis par les dirigeants depuis plus de trois ans, ne soient vains. Le chef d`état-major des forces de défense et de sécurité, le général Philippe Mangou devrait incessamment mettre le holà à ces dérives. C`est peu dire qu`il est très attendu.
Marc Dossa