vendredi 26 novembre 2010 par Notre Voie

Il est heureux que Alassane Ouattara ait enfin reconnu publiquement les efforts faits par le candidat Laurent Gbagbo dans le cadre de l'initiative en faveur des pays très endettés (PPTE). Car c'est l'un des enjeux de cette élection présidentielle : comment utiliser les recettes de l'Etat au point d'achèvement ? Le candidat de LMP, Laurent Gbagbo, a rappelé qu'il a hérité d'une dette extérieure de 6700 milliards FCFA. Un handicap financier énorme pour le développement du pays. Les bailleurs de fonds avaient rompu avec la Côte d'Ivoire. Nous avons négocié une reprise et étions sur la bonne voie quand la guerre a éclaté. Du coup nous avons été obligés de vivre sur nos propres recettes. C'est après l'Accord politique de Ouagadougou que nous avons repris les négociations avec les institutions de Bretton woods jusqu'à obtenir le point de décision, a-t-il expliqué. Au point d'achèvement que le pays compte obtenir après les élections, près de 500 milliards FCFA seront distraits annuellement du remboursement de la dette extérieure pour être consacrés au développement du pays.

Le candidat Laurent Gbagbo a proposé le renforcement du secteur productif, l'amélioration des infrastructures économiques et sociales. L'objectif principal étant d'améliorer les conditions de vie des Ivoiriens par une meilleure allocation des ressources de l'Etat.

Sur le chapitre du chômage qu'il a qualifié de lèpre des pays modernes, Laurent Gbagbo encourage les jeunes à s'orienter dans l'agriculture vivrière. Il a pris l'exemple d'un groupe d'Ivoiriens qu'il a envoyés en mission au Brésil pour se mettre à l'école de la mécanisation de l'agriculture afin d'apprendre pour enseigner aux intéressés comment monter les machines-outils.

Pour lui, il faut chercher la rentabilité dans tous les petits domaines, parce que la Côte d'Ivoire est un pays qui renferme beaucoup de richesses. C'est pourquoi il a créé le Fonds national de solidatrité et de l'emploi (FNSE) pour les jeunes en pleine guerre à l'effet de permettre à ceux-ci de s'installer. En soutien, il compte créer la banque de l'emploi pour financer les microentreprises, un centre de financement où chaque Ivoirien viendra emprunter pour monter ses affaires. Le format d'action sera la décentralisation par la création de 10 régions dans lesquelles il y aura des contrats-plans, une sorte d'engagements des élus à investir dans la création d'emplois. Concernant l'agriculture, épine dorsale de l'économie ivoirienne, il a annoncé la transformation de la quasi-totalité des productions pérennes, notamment le café et le cacao. Ce qui aura pour avantage de créer de la plus-value dans ce secteur.

Pour ce qui est du secteur privé, nerf de la croissance économique, Laurent Gbagbo a rappelé que c'est depuis 1987, dans son livre-programme, qu'il s'est penché sur ce secteur. Elu en 2000, il a fait effacer 300 milliards FCFA de dettes dues par les entreprises. Il s'agissait, pour lui, de leur permettre de rebondir. Ce geste a été bénéfique aux entreprises et à l'Etat qui a pu résister à la bourrasque économique provoquée par la guerre. Aujourd'hui, il continue d'avoir une oreille attentive aux préoccupations des dirigeants d'entreprise. D'où la réactivation du partenariat Etat-secteur privé.

Au total, le candidat de LMP, Laurent Gbagbo, a expliqué et détaillé le contenu de son programme économique pour une Côte d'Ivoire moderne et prospère.

J-S Lia

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