mercredi 5 janvier 2011 par Le Patriote

Des forces ? dites régulières ? de sécurité, notamment des policiers qui s'introduisent dans les locaux de la Maison du RHDP à Cocody. Y prennent un groupe de jeunes militants qui, bénévolement assurent la sécurité des lieux, pour une destination inconnue. Précision de taille, c'est que l'instruction d'enlever, c'est le cas de le dire, a été donnée par le ministre de l'Intérieur du gouvernement Gbagbo, Emile Guiriéoulou. Pour ce dernier, le QG du RHDP serait une cache d'armes. Ces attitudes et agissements de certains policiers qui répondent encore aux instructions de certains ministres (?) de Gbagbo est la preuve que l'Etat de droit n'existe pas sous le chef de l'Etat qui se maintient au pouvoir en dépit des menaces et mises en garde de toute la communauté internationale. En réalité, les Ivoiriens et les observateurs de la scène politique ivoirienne ne sont pas surpris par l'acte posé hier matin par les hommes en tenues. En effet, depuis son accession au pouvoir ?'dans des conditions calamiteuses'' en 2000, les policiers, militaires, gendarmes, sur instruction d'hommes politiques de la Refondation n'ont pas hésité à violer les droits élémentaires de l'homme. Des grévistes qu'on contraint à lever leurs mots d'ordre, des manifestants sur lesquels les policiers tirent à balles réelles. Toute chose qui endeuille les familles chaque fois que l'opposition appelle ses militants à descendre dans les rues ou qu'un groupe socio professionnel décide d'exprimer son mécontentement par des moyens que leur confère pourtant la constitution que les partisans de Gbagbo évoque pour justifier l'injustifiable. Pour en revenir à l'attaque de la Maison du RHDP par les policiers pro-Gbagbo, car il s'agit bien d'une attaque en règle de ce symbole, il convient de rappeler que ce bâtiment n'est pas et ne sera jamais une cache d'armes. L'argument évoqué par Guiriéoulou est un prétexte pour faire disparaître de simples militants du RHDP, comme le font depuis un certain temps, les éléments de l'Escadron de la mort. Ces tueurs sans visages qui, de nuit comme de jour, procèdent à des enlèvements d'honnêtes citoyens dont les corps sans vie sont retrouvés dans des coins de rue, ou dans les morgues si ce n'est dans des charniers.
YMA




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