samedi 12 mars 2011 par AFP

Le quartier d`Abobo, à Abidjan, devenu ces dernières semaines l`épicentre de la crise post-électorale ivoirienne, est "truffé de rebelles", a admis samedi le gouvernement du président sortant Laurent Gbagbo.
"Abobo est truffé de rebelles, ils ont des armes lourdes, pas des armes
artisanales. Ils tiennent des positions avec des armes lourdes", a reconnu le
porte-parole Ahoua Don Mello, interrogé par l`AFP sur le couvre-feu nocturne
imposé vendredi, jusqu`au 17 mars, à Abobo (nord) et dans le quartier voisin
d`Anyama.
Avec le couvre-feu, "on cherche à garantir la sécurité", a-t-il précisé.
Mais de nombreux observateurs doutent de la capacité des militaires fidèles
à M. Gbagbo de faire respecter une telle mesure dans ces deux quartiers, fiefs
d`Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.
Selon lui, une "importation" de "rebelles" pro-Ouattara dans d`autres
quartiers de la capitale économique ivoirienne n`est "pas possible".
A l`intérieur du pays, le porte-parole du gouvernement Gbagbo a également
reconnu une "bonne présence des rebelles" dans la région des 18 montagnes,
dans l`ouest frontalier du Liberia et de la Guinée.
La région est traversée par la ligne de front, le Nord étant occupé par les
forces pro-Ouattara, le Sud par les forces pro-Gbagbo.
"Ils (les rebelles) veulent progresser. Il y a un kyste à Toulépleu mais
ils ont été repoussés à Bloléquin", une localité 40 km plus à l`ouest, a
ajouté M. Don Mello. Toulépleu était tombée le 6 mars aux mains des Forces
nouvelles (FN) alliées à M. Ouattara.
Le porte-parole a également affirmé que cette semaine "les rebelles ont
attaqué à Tiébissou", près de la capitale politique Yamoussoukro (centre),
mais avaient été "repoussés". Les FN ont toutefois démenti démenti toute
offensive.
La crise née de la présidentielle de novembre a fait près de 400 morts,
selon l`ONU.

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