Sans être extraordinaires, les Eléphants ont composté hier au Stade de Malabo, après leur victoire contre les Etalons du Burkina Faso (2-0), leur billet pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Lundi, à la faveur de leur dernier match face à l'Angola, Didier Drogba et ses coéquipiers rempliront les formalités. La fausse note reste la blessure de Salomon Kalou.
Côte d'Ivoire : Copa Barry, Gosso Gosso, Tiéné Siaka (Boka Arthur), Bamba Souleyman, Touré Kolo Abib, Tioté Cheick, Zokora Didier,Yaya Touré (Bony Wilfried), Gervinho, Salomon Kalou (Max Gradel), Didier Drogba
Coach : François Zahoui
Burkina Faso : Daouda Diakité, Koffi Mohamed, Panandétiguiri Mady, Tall Hamadou, Koné Bakary, Kéré Mahamadou (Florent Rouamba), Moumouni Dagano, Traoré Alain (Narcisse Yaméogo), Pitroipa Jonathan, Nakoulma Préjuce (Aristide Bancé), Charles Kaboré
Coach: Paolo Duarte
Déjà cinq bonnes minutes que l'excellent arbitre égyptien, Gihed Grisha, a mis un terme au derby Eléphants-Etalons dans un Stade de Malabo qui continue de frémir. Score final : 2-0. Salomon Kalou (15è mn) et un but gag contre son camp du défenseur burkinabé d'origine ivoirienne, Bakary Koné (81è mn) sont passés par-là. L'information majeure de la soirée est que les Eléphants qui comptent désormais 6 points+3, sont qualifiés pour les quarts de finale. Les joueurs chantent et dansent avec leurs supporters qui les ont soutenus durant toute la partie. Dans le parking du stade (tout neuf), de grosses cylindrées attendent les responsables de la Confédération africaine de football avec comme chef de file, Issa Hayatou. Le voilà qui descend difficilement les marches de la tribune officielle. Il est même soutenu par ses collaborateurs. Un grand monde quitte le quartier de Timbaté où a été construite la belle enceinte sportive de 15.000 places. On reconnaît plusieurs Ivoiriens (ou supporters) par leurs tenues orange. Nous, on n'est pas dans les calculs On va prendre la Coupe, lance l'un d'entre eux, encouragé du regard par ses amis. La question que tout le monde se pose, est de savoir qui sera l'adversaire des Eléphants au deuxième tour. Je préfère la Zambie, souhaite déjà un supporter. Quel que soit celui qui se présentera devant nous, on le battra, rétorque son pote en guise de réponse. Un peu plus loin, une autre supportrice grince les dents. La raison ? On a gagné mais je ne suis pas contente. Nos joueurs ne sont pas en forme , persifle-t-elle. Dans le fond, elle n'a pas tort. On a fait tout le match mais nous n'avons pas été récompensés, confie pour sa part le sélectionneur portugais du Burkina, Paolo Duarte. Malgré ce succès, le jeu des Eléphants n'a pas été fluide. La relation milieu-attaque a été mauvaise. Coupé du circuit, Didier Drogba a été inexistant. Quant à Gervinho, il manque cruellement d'efficacité. Dans un meilleur jour, les Etalons du Burkina se seraient offert le scalp de la Côte d'Ivoire. Malgré une forte douleur au dos, le virevoltant Jonathan Pitroipa, homme du match selon la CAF, a créé de petits feux de brousse dans la défense ivoirienne. François Zahoui devra donc (impérativement) revoir son organisation. Dans la grisaille, Jean-Jacques Gosso Gosso et Copa Barry ont soulagé leurs coéquipiers.
Salomon Kalou, élongation ou claquage ?
Petit bémol au cours de cette partie où les Eléphants ont fait montre d'une sérénité déconcertante, la blessure de Salomon Kalou. Personne ne sait encore s'il souffre d'élongation ou de claquage. On va prier pour que ce ne soit pas grave, a indiqué François Zahoui. Une chose est sûre, Salomon Kalou ratera la dernière journée de poule contre l'Angola, le 30 janvier au mieux. Au pire, sa CAN sera déjà terminée. Prions.
Guy-Florentin Yaméogo, envoyé spécial à Malabo