Tanda est encore sous le choc. Kouadio Dongo, quatrième adjoint au maire, a été abattu hier à son domicile. Selon les informations en notre possession, le maire, connu dans la ville comme un homme sans problème, a été tué par des individus qui l'ont réveillé avant de l'abattre à bout portant devant son portail. Nos sources rapportent que c'est à 3H du matin que Kouadio Dongo, réveillé par les aboiements de ses chiens, s'est levé pour en savoir le motif. Les scélérats ne lui laisseront pas le temps de venir aux nouvelles. Il est atteint par les balles assassines des criminels qui se retirent sans emporter la moindre aiguille. Toute chose qui porte à croire que les tueurs étaient en mission commandée. Alertés par les coups de feu, les voisins se déportent au domicile du maire et le transportent rapidement à l'hôpital. Malheureusement, Kouadio Dongo succombe de ses blessures. Très tôt au petit matin, la gendarmerie et les Frci se mettent en branle pour mettre le grappin sur les criminels. L'alerte de leur présence leur viendra d'un motocycliste que les malfrats ont manqué de braquer sur la route de Tanganmourou, village situé à une dizaine de kilomètres de Tanda. La gendarmerie se déporte sur les lieux. A la vue des forces régulières, les bandits ouvrent le feu sur les hommes du général Kouassi Gervais. La riposte des gendarmes est fatale. Deux membres du gang sont abattus sur le champ. Une fouille permet de découvrir des indices de l'identité de ces sinistres individus. Il s'agit de Ouattara Soumaïla, un élément des Frci basé à M'Bahiakro et un autre non identifié faute de pièce. Les plombs extraits du corps du maire résident, à en croire notre source, proviendraient de ces armes. Assassinat politique ou crime crapuleux ? En attendant les conclusions de l'enquête, les populations de Tanda continuent de pleurer leur maire.
Kra Bernard