samedi 1 septembre 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Le panel d'échanges d'expériences entre les associations syndicales ivoiriennes et étrangères, notamment françaises s'est achevé le vendredi 31 août 2012. Au terme de deux jours de débats ouverts le jeudi dernier, sur le thème Démocratie, jeunesse et non violence, les participants ont planché sur des sujets qui fâchent. Entre autres, l'affairisme, la violence et l'impunité en milieu estudiantin. Initiateur de ce panel, Touré Mamadou, Conseiller spécial à la Présidence en charge de la jeunesse et des sports, a précisé qu'il entend ainsi impulser une nouvelle manière de vivre le syndicalisme sur les campus. Et ce, pour amorcer un véritable changement des mentalités. Dans cette perspective, il a appelé les acteurs politiques à sortir le champ universitaire de leurs cibles. Le départ nouveau sonne la fin de la manipulation des étudiants pour une cause politique. A cet effet, il faut que les partis politiques se tiennent à l'écart des universités. Les étudiants qui veulent faire la politique peuvent le faire mais cela doit se faire hors des campus, a-t-il indiqué. A propos de la violence et de l'impunité, il a mis en cause tous les leaders syndicaux d'étudiants. Chaque leader d'étudiants est responsable de la violence et de l'impunité sur les campus. Dès qu'un étudiant est arrêté pour répondre d'une infraction devant la justice, les cours sont bloqués. Les étudiants sont manipulés pour faire une grève de protestation. Comment peut-on dénoncer aujourd'hui l'impunité alors que les leaders des syndicats eux-mêmes ne veulent pas que l'étudiant fautif paie pour son acte ? Désormais, si un étudiant tue, il sera arrêté. S'il commet un viol ou un vol, s'il prend des armes et des machettes sur le campus, à la place des cahiers, des livres et autres outils d'études, il sera mis aux arrêts et va répondre devant la justice. L'Etat-voyou a pris fin, a-t-il signifié. Avant de souligner que sous l'ère Ouattara, l'impunité ne sera plus acceptée à l'université. Aussi, a-t-il appelé ceux des étudiants qui voudront se venger pour des sévices, à désarmer leurs c?urs de la haine. Ceux qui voudront se venger pour des actes criminels iront en prison et répondront de leurs actes devant les tribunaux. Il faut libérer vos c?urs de la haine et des rancunes. Le président Alassane Ouattara est le père de tous les étudiants et il n'acceptera aucun diktat d'un étudiant contre un autre pour une divergence d'opinion, a-t-il conclu. Pour sa part, le président du Mouvement des étudiants de France, M. Antoine Diers, a soutenu que la proximité d'un syndicat avec une force politique n'entache pas la neutralité des universités.

M.T.T

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