Le dimanche 10 février 2013 au soir, l'on connaîtra le nouveau roi d'Afrique de football après la finale de la 29è édition de la Coupe d'Afrique des nations (Can) qui opposera le Nigeria au Burkina-Faso en Afrique du Sud. Ce duel ouest-africain, prévu à 19 heures 30 mn au stade de Soccer city de Johannesburg, suscite beaucoup de curiosités pour la simple raison qu'il met aux prises deux équipes dont la peau n'était pas vendue cher à ce rendez-vous continental. Considérés comme des outsiders au départ, le Nigeria et le Burkina viennent de prendre à contre-pied tous ceux qui ont parié pour une finale avec la Côte d'Ivoire ou le Ghana. Non, parce que les super Eagles ne méritent pas cette qualification dans la mesure où ils en ont été deux fois vainqueurs en 1980 à domicile et 1994 en Tunisie. Mais ce Nigeria des grandes stars dont Jay Jay Okocha, Nwuankwo Kanu et bien d'autres qui ont fait vibrer toute l'Afrique à l'époque, s'est fait oublier il y a plus d'une décennie au point où les anciens champions olympiques ne pesaient pas lourd dans la balance. Classés 10è africain et 52ème mondial à la veille de la Can 2013, les poulains de Stephen Keshi n'étaient pas du tout sur la tablette des grands parieurs. Quant aux Etalons du Burkina-Faso, leur seule performance en Can remonte à 98, date à laquelle les hommes intègres ont atteint le stade des demi-finales à domicile. Non seulement, ils ont un palmarès qui ne plaide pas en leur faveur mais aussi le dernier classement Fifa de décembre 2012 les éloignait du centre d'attraction de cette Can sud-africaine (24è africain et 89ème mondial). Contre toute attente, ces deux pays vont se disputer la médaille d'or demain dimanche à Johannesburg. C'est d'ailleurs le lieu de saluer le sens de patriotisme vrai fait de détermination, de combativité, d'endurance, de don de soi, d'abnégation, d'optimisme, de discipline, que sais-je d'autres, dont chacune de ces équipes finalistes a fait preuve pendant cette 29ème édition de la plus prestigieuse messe footballistique africaine. Contrairement aux joueurs de certains pays pour qui le patriotisme reste jusque-là un vain mot. Bravo donc aux super Eagles et aux Etalons, et que le meilleur gagne pour la noblesse du football africain.
DIEUSMONDE TADE
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