Le procès de l'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, accusée d'"atteinte à la sûreté de l'Etat" après les meurtrières violences postélectorales de 2010-2011, va s'ouvrir vendredi à Abidjan, la Côte d'Ivoire refusant obstinément son transfèrement à la Cour pénale internationale.
Annoncé mi-octobre à la stupéfaction générale, défense et société civile dénonçant alors un manque de préparation de la justice, il avait été repoussé sine die à peine une semaine plus tard, sans que de véritables explications ne soient fournies.
Le procès de Simone Gbagbo, qui comparaîtra en compagnie de 82 co-accusés, tous des dignitaires de l'ancien régime, constitue le premier grand défi judiciaire de la Côte d'Ivoire d'après-crise. Son annonce mercredi par la défense s'est pourtant à nouveau faite dans la cacophonie généralisée, aucune entité politique ou judiciaire n'ayant encore confirmé sa tenue à la veille de l'ouverture.
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