vendredi 24 juillet 2015 par Le Sursaut

La demande en électricité de la Côte d'Ivoire progresse de 10 % par an. Malgré la mise en service de la phase 3 du cycle combiné de la centrale thermique d'Azito, le problème reste entier. Des zones sont encore mal desservies en électricité. Des coupures par-ci, des coupures par-là. Des signes annonciateurs d'un délestage que craignent les populations. Pourtant, le gouvernement ivoirien a promis de mettre fin à cette situation. C'est un investissement de 392 millions de dollars, financé en grande partie par un consortium, mené par la Société financière internationale (IFC, Groupe Banque mondiale) dont a bénéficié le projet. Mais l'acte n'a pas eu l'effet que tout le monde attendait. Même avec l'augmentation de 10 % de sa production nationale d'électricité, le pays a du mal à rassurer le contribuable. Les coupures intempestives de chaque jour amènent à penser que l'impuissance des gouvernants conduira au délestage tant redouté. Cette situation, vécue en 1983, alimente les commentaires. Depuis sa création en 1999, Azito aura nécessité un investissement total de 615 millions de dollars. L'Etat ivoirien dépense environ 44 milliards de Fcfa par an pour alimenter en gaz naturel les centrales thermiques du pays. Qui représentent environ 80 % de la production nationale d'électricité. Une tendance que veut inverser le gouvernement ivoirien d'ici à 15 ans. Ce, pour parvenir à un mix énergétique avec 26 % pour le charbon, 16 % pour les énergies renouvelables, 26 % pour l'hydroélectricité et 32 % pour le thermique. Une ambition qui coûtera 20 milliards de dollars. La Côte d'Ivoire prévoit de porter à l'horizon 2020 sa capacité actuelle à 4.000 MW. Pendant ce temps, les populations continuent de souffrir.

Clément Koffi

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