jeudi 6 aout 2015 par Partis Politiques

Ivoirienne,
Ivoirien,
Mes chers compatriotes,

La célébration de notre Fête Nationale m'offre l'agréable occasion de m'adresser à chacune et à chacun d'entre vous. Il s'agit d'un moment symbolique chargé de fortes émotions dans la vie de notre Nation.

Le 7 août est, pour nous Ivoiriens, un jour de commémoration, de réjouissance et de célébration de la cohésion nationale.

Hélas, depuis bientôt cinq ans, vous n'avez plus, nous n'avons plus le c?ur à la fête, plus l'esprit aux réjouissances.

Notre pays saigne, la Côte d'Ivoire va mal et rien ne semble arrêter la folie de quelques uns à nous dire que tout va bien alors même que cette prétention jure avec la réalité, avec votre vécu quotidien.

Le message qu'envoient ces thuriféraires du régime, c'est qu'on peut troquer notre cohésion nationale contre quelques kilomètres de goudron en plus ; on peut impunément se venger des ivoiriens, notre peuple, pour quelques réalisations, au demeurant, prévues de très longue date.

La commémoration de l'anniversaire de notre indépendance est d'abord l'occasion de rendre hommage à nos illustres devanciers, les plus célèbres comme les plus humbles, qui ont porté les idéaux de liberté, de cohésion nationale, de prospérité partagée qui nous profitent aujourd'hui. En prenant leur destin en main et guidés par un leader visionnaire, ils nous ont permis de disposer de nous mêmes.

C'est ainsi qu'au bout d'un processus de patriotisme remarqué, notre jeune République entra dans le concert des nations le 7 Août 1960 avec à sa tête le Président Félix Houphouët-Boigny.

L'élévation au rang d'événement fondateur de la nation ivoirienne comme le creuset de toutes les ethnies donne au 7 août une place singulière dans la mémoire collective. Nous sommes un peuple qui a su mettre la nation au-dessus des ethnies et des tribus, l'effort dans le travail au-dessus des raccourcis de tout genre et qui a érigé la paix et le dialogue en valeurs cardinales précédant tout développement.

Mes chers compatriotes,

Aujourd'hui, tout ce que nos héros évoqués plus haut ont bâti au prix de leur sang et de leurs efforts est en péril. Toutes les valeurs qu'ils nous ont léguées sont en perdition. Des politiques publiques, ou ce qui en tient lieu, à fondement ethnique menacent la cohésion nationale.

Notre pays va mal et les mauvaises nouvelles ne cessent de s'amonceller sur nos têtes : Dans un pays à ce point malade et face à une population notoirement tailladée par la pauvreté, apprendre que le racket, ce fléau que le Président sortant est incapable de juguler, a fait perdre à l'Etat ivoirien plus de 1000 milliards FCFA en trois ans (2012, 2013 et 2014), d'après les conclusions d'une étude réalisée par l'école nationale de statistiques et d'économie appliquée (ENSEA) d'Abidjan sur financement de la Banque mondiale, est un véritable coup de tonnerre qui en rajoute au discrédit du Président sortant et de son gouvernement.

Quand on ajoute à ce montant déjà astronomique les pertes sèches pour l'Etat occasionnées par la corruption, la fraude fiscale, l'évasion fiscale et la fuite des capitaux, où se situe le curseur de la mise à sac annuelle de notre pays : 500, 1000, 2000 milliards de FCFA ?

Et tout cela au nez et à la barbe d'une pléthore d'institutions censées faire avancer la cause de la bonne gouvernance.

En vérité, notre pays, sous la gouvernance Ouattara ne cesse de plonger dans l'inconnu : L'accession au monde du travail et aux postes de responsabilités est dévoyé et mis au service d'un concept dévastateur : le rattrapage ethnique ; Nos prisons n'ont sans doute jamais été autant peuplées de leaders politiques depuis...la colonisation.

La jeunesse ivoirienne, notre jeunesse, est dés?uvrée à un niveau tel qu'elle ne l'a jamais été auparavant.

Pour toutes ces raisons, la commémoration de la fête de l'indépendance, cette année, revêt un caractère particulier. Son caractère est d'autant plus particulier qu'il s'agit d'un anniversaire qui précède l'élection présidentielle à venir. Tous les fils et filles de notre pays doivent se l'approprier dans la perspective d'un retour à la Côte d'Ivoire des valeurs chères à nos pères fondateurs.

Mes chers compatriotes

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