Le responsable du Rassemblement des républicains (RDR) à Bouaké rassure que lui et sa base parlent le même langage, après la crise qui a secoué sa circonscription.
Vous continuez de mobiliser en dépit de tout ce qui se dit à Bouaké?
A Bouaké il n'y a rien. Le Rdr se porte bien et même mieux. Si j'ai sonné la mobilisation c'est parce que justement la réalité ne peut pas être toute autre.
Êtes-vous en phase avec la base?
La base qui m'a élu ne peut me dédire. Bien au contraire, c'est justement parce qu'elle était excédée du laxisme et du manque d'engagement des "frondeurs" qui ont tous été mes adversaires pour la plupart aux élections passées qu'elle a décidé de porter leur choix sur ma personne.
Qui sont ceux qui manifestent réellement contre vous?
Ce sont des commissaires politiques. Ils sont une dizaine sur 37. Il ne faut donc pas confondre la base et les commissaires politiques frondeurs. A ces derniers je voudrais leur dire que je ne suis pas rancunier. Qu'ils viennent pour qu'on travaille ensemble pour la victoire du RDR en octobre prochain.
Vous semblez être serein alors que votre destitution est exigée?
Peut-on raisonnablement parler de destitution de quelqu'un qui a été élu à un score sans appel? 1100 suffrages exprimés en ma faveur contre moins de 800 pour eux. Le RDR est un parti sérieux respectueux de la volonté exprimée par les militants. On n'a jamais vu démettre quelqu'un qui a été élu dans ces conditions.
Après quelque temps de crise, peut-on dire que les lignes ont bougé dans votre sens?
Les choses avancent pour le bonheur du Rdr. A ce jour je suis bien heureux de constater que les lignes sont soudées pour la présidentielle. Les jeunes commissaires politiques sont au travail et les militants sont très heureux de se (re)mettre aussi au travail pour réaliser ce score sans appel pour le Pr. Le langage est commun. Je suis plus que jamais déterminé à conduire à bon port le navire RDR à Bouaké.
La présidentielle est prévue dans deux mois. Quelle est votre priorité actuellement?
A ce jour l'objectif majeur est d'?uvrer pour la réélection du Président Alassane Ouattara à un large score, au moins à 90%. Toutes les forces vives doivent s'unir pour y parvenir. J'attends cela pour démontrer notre adhésion à la politique de notre mentor. Mon souhait, et je l'ai annoncé dans mon discours de samedi dernier lors de la cérémonie d'hommages au chef de l'Etat organisée par toutes les associations, ONG, mouvements de soutien, et autres au Centre culturel Jacques Aka, que tout le monde sans exception, se mette ensemble pour élire et bien élire notre Président. Les motions de soutien, les engagements sur place pris sont autant d'éléments qui nous confortent dans notre assurance. Bouaké est là, plus militante que jamais et cela est une réalité qui est visible.
Danielle Tagro