lundi 10 aout 2015 par AIP

Abengourou - Le conseil régional de l'Indénié-Djuablin, réuni en session ordinaire samedi à son siège à Abengourou, a dénoncé une intrusion massive de clandestins non identifiés dans la forêt classée de Bossématié (plus de 20.000ha) située dans la sous-préfecture d'Aniassué.

Ces clandestins, estimés à plusieurs milliers de personnes, dévorent cette forêt classée à une vitesse exponentielle qui inquiète les riverains et les membres du conseil régional de l'Indénié-Djuablin.

Le président de cette institution de développement régional, Abinan Kouakou Pascal, parle même de "catastrophe écologique" qu'il faut vite enrayée.

"Les autorités compétentes doivent agir tout de suite pour éviter une catastrophe écologique dans notre région", interpelle-t-il.

M. Abinan redoute également une situation similaire à celle de la forêt du Mont Péko à l'Ouest du pays où le déguerpissement des clandestins n'a pas été une sinécure. "Nous ne voulons pas vivre la situation de la forêt du Mont Péko chez nous", a-t-il déclaré.

Le sous-préfet central d'Abengourou, Kouassi Missa, qui représentait le préfet de région, Fadi Ouattara, à cette réunion, a déploré, pour sa part, des complicités locales qui ont favorisé la pénétration des clandestins dans la forêt classée de Bossématié. Il a donc appelé les populations riveraines à la vigilance.

L'association "AGNIA", une ONG locale de défense de la forêt, avait, en juin dernier, interpellé les autorités en charge de la gestion des forêts classées en Côte d'Ivoire sur cette infiltration de la forêt classée de Bossématié et de bien d'autres par des clandestins.

Dans un rapport, dont l'AIP avait reçu copie, cette organisation non gouvernementale, stigmatisait une "agression sauvage et non réglementaire" des forêts classées du département d'Abengourou et appelait à y mettre fin dans un bref délai.

(AIP)

rkk/kam

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