mardi 11 aout 2015 par Jeune Afrique

Jeune talent de la scène abidjanaise, l'artiste réalise des tableaux à partir de sacs plastique fondus, véritables fléaux environnementaux. Rencontre.

Lorsque l'on rencontre Yéanzi, la plongée dans l'univers du jeune artiste ivoirien (27 ans) est immédiate, sans filet. Rendez-vous est donné sur l'artère principale de Bingerville, ville du district d'Abidjan située au bord de la lagune Ébrié, où il vit et travaille depuis deux ans. Quinze minutes de route poussiéreuse et cabossée à bord d'une vieille Peugeot 504 verte à travers les quartiers Berlin ou Vietnam sont nécessaires pour atteindre celui de Korhogo et découvrir un atelier sommaire comme en pleine campagne. Une petite maison d'une pièce sans lit, où traînent une biographie de Rembrandt, quelques pots de peinture, un ordinateur et une télé.
Série Persona : une myriade de personnalités

C'est ici que Yéanzi a puisé l'inspiration et la matière de sa série Persona , qui a été exposée du 24 avril au 20 juin à la Galerie Cécile Fakhoury d'Abidjan. En m'installant dans ce quartier, j'ai rapidement réalisé que l'usage des surnoms était systématique. On habite à Berlin sans même connaître l'existence du mur. C'est pour moi symbolique d'une société qui se construit sur une identité qui n'est pas la sienne , explique-t-il. Pour traduire cette double personnalité, expression d'un phénomène social, Lanin Saint-Étienne Yéanzi s'immerge dans cet environnement, rencontre les habitants, s'imprègne de leur personnalité avant de réaliser leur portrait. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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