lundi 17 aout 2015 par AIP

San Pedro ? Une délégation de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition) venue d'Abidjan a animé samedi un meeting au quartier Lac de San Pedro, où certains de ses leaders, notamment Gnaoulé Oupoh et Laurent Akoun, ont insisté sur la nécessité d'un dialogue entre l'opposition et le pouvoir, afin de dissiper les incompréhensions et discuter des conditions pour des élections présidentielles apaisées, justes et transparentes.

Les faits qui se dé roulent chaque jour montrent que le pays est instable , a déclaré le coordonnateur du Bureau exécutif restreint de la CNC, Prof Gnaoulé Oupoh, donnant en exemple les derniers évènements de Ferké et les casses au meeting de la CNC samedi à Korhogo.

La condition politique majeure pour des élections apaisées, justes et transparentes, c'est la question de la réconciliation. Ne regardons pas le 25 octobre, commençons maintenant , a déclaré de son côté Laurent Akoun du Front populaire ivoirien, évoquant la libération de Laurent Gbagbo, la libération des prisonniers sans jugement depuis quatre ans , et la question des exilés.

Selon Akoun, deux autres conditions sont des préalables indispensables à la tenue d'élections présidentielles apaisées , à savoir les conditions d'ordre technique et les conditions sécuritaires.

L'orateur de la CNC a souligné qu'au niveau technique la question de l'indépendance de la Commission électorale indépendante (CEI) se pose, parce que cette institution est dominée par des partisans du pouvoir au nombre, selon lui, de neuf sur un total de 17 membres.

Laurent Akoun a expliqué qu'afin d'obtenir des élections apaisées en 2010, l'ex-président Laurent Gbagbo avait accepté sur exigences de l'opposition de l'époque, aujourd'hui au pouvoir, que cette opposition soit majoritaire à la CEI et préside l'institution, pour que la question de confiance en ladite institution soit réglée.

Pour l'opposant, la problématique étant la même aujourd'hui, les que stions de la composition et de la direction de la CEI devraient être remises sur la table des négociations.

Le cadre du FPI a posé comme troisième condition pour des élections apaisées, la question de la sécurité. Selon lui, l'on ne peut aller à des élections justes et transparentes si le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) peut aller partout faire campagne, alors que l'opposition de son côté subit des violences quand elle va faire meeting des certaines régions, comme ce fut le cas samedi à Korhogo.

Le RDR, par la voix de son porte-parole, Joël N'Guessan, a décliné dans un communiqué publié dimanche, toute responsabilité du parti présidentiel dans cette histoire, souligne-t-on.

jmk/cmas

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