lundi 24 aout 2015 par AIP

Abidjan, Les opposants réels ou supposés au président burundais, Pierre Nkurunziza, sont couramment frappés à coups de barres de fer ou brûlés à l'acide par les forces de sécurité, a dénoncé lundi Amnesty International (AI).

"L'usage de la torture et autres mauvais traitements contre des membres de l'opposition politique, ou supposés tels, semble se répandre et s'aggraver" au Burundi depuis qu'a éclaté fin avril un mouvement de contestation contre le troisième mandat du président Nkurunziza, finalement réélu le 21 juillet, écrit l'organisation de défense des droits de l'Homme, et repris par l'AFP.

Selon les témoignages recueillis par AI dans un rapport intitulé "Dites-moi juste ce que je dois avouer", les détenus sont frappés avec des câbles électriques, matraques, barres de fer, violemment piétinés, menacés de mort ou font l'objet de simulacre d'exécution.

Le rapport comprend aussi le témoignage du journaliste burundais Esdras Ndikumana, correspondant de l'AFP et de Radio France Internationale (RFI), arr&ecir c;té le 2 août par le Service national de Renseignement (SNR) et sévèrement battu durant deux heures.

Outre la torture et les mauvais traitements, AI dénonce le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l'absence d'avocats, de médecins et de visites de proches.

Ni la police ni le SNR n'ont souhaité s'exprimer sur ce rapport.

Le président Nkurunziza, a prêté serment le 20 août pour un troisième mandat que ses adversaires jugent contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha.

Depuis l'annonce de sa candidature, en mai, des manifestations quasi quotidiennes dans les rues de Bujumbura, ont été réprimées de manière sanglante.

(AIP)
akn/kam

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