Alassane Ouattara sera en visite d'Etat dans l'Est de la Côte d'Ivoire du 16 au 18 septembre prochain. La nouvelle a été donnée au cours d'une conférence de presse que le président du conseil régional de l'Indénié-Djuablin, Pascal Abinan Kouakou, et le maire d'Abengourou, Amoakon Banga, ont co-animée, le mardi 25 août, au 10ème étage de la Tour E qui abrite la Direction générale des Impôts. Une visite d'Etat que ces deux personnalités ont qualifiée de capitale pour la région. Cette visite d'Etat a été souhaitée ardemment par les populations de notre région. Au passage de la première dame, c'était une de leurs doléances. Tous les porte-paroles ont insisté sur la demande. Dieu merci, nous avons eu une réponse positive à notre requête comme on le dit, les choses les plus souhaitées arrivent souvent tard. Et nous avons, bien entendu, répercuté cette nouvelle à nos responsables au niveau de la région. D'abord au niveau des deux Rois, sa majesté Nanan Boa Kouassi III de l'Indénié et sa majesté Nanan Anougblé II du Djuablin. Eux aussi ont accueilli cette nouvelle avec beaucoup de ferveur. Donc, c'est dans cette attente là que nous sommes , s'est réjoui le directeur général des Impôts, Abinan Pascal.
Amoakon Banga, maire de la ville d'Abengourou, président du comité d'organisation, a soutenu que c'est une visite historique qui s'inscrit dans la plus pure tradition de la gouvernance houphouétiste. Cela nous rappelle les moments où Félix Houphouet-Boigny, dans sa volonté de toucher du doigt les préoccupations des populations, avait organisé les fêtes tournantes de l'indépendance qui constituaient, avec les plans quinquennaux des leviers assez importants pour le développement de nos cités , a ajouté Amoakon Banga. Avant d'indiquer que toutes les populations, dans une espèce de cohésion, sont autour de leurs Rois pour préparer la venue du chef de l'Etat.
Mais à l'instar des régions de la Côte d'Ivoire, l'Indénié-Djuablin est dans un état pas calamiteux et désastreux. Mais comme le dira le président Pascal Abina Kouakou, sa région a besoin de développement. Souvenons-nous que les fêtes tournantes d'indépendance à Abengourou, c'était en 1968. Et depuis ce temps, beaucoup de choses ont pris un coup de vieux. Au niveau de la voirie à Abengourou, la dernière période où il y a eu le bitume, c'était en 1995. Toutes ces infrastructures qui ont pris un coup de vieux ont besoin d'être réhabilitées ou restaurées , a-t-il tenu à rappeler. A l'en croire, il y a également beaucoup de demandes au niveau de la population en termes d'écoles, de centres de santé, de routes et de pistes rurales. Cette région est dans un état où on doit apporter le développement. Mais comme nous le savons, quand le président de la République se déplace, il se déplace avec le développement. Je dirais qu'il est lui-même la tribune du développement. Donc nous attendons beaucoup de cette visite. Et c'est d'ailleurs pourquoi le président se déplace pour toucher du doigt les préoccupations des populations en vue de leur apporter des solutions , s'est mis à rêver. Quant au maire d'Abengourou, il a indiqué que sa ville est parcourue par 155 kms de voirie avec 35 kms de voies bitumées complètement abîmées. A peine une dizaine de kilomètres sont encore correctement praticables. En matière d'écoles, Abengourou n'est pas mieux lotie. La cité a un besoin non satisfait de 122 classes à construire dans les 3 années à venir pour éviter les problèmes de sureffectif et les problèmes de double vacation qui commence à prendre corps dans la ville et qui met en cause la qualité de l'enseignement primaire, a dit le maire Amoakon Banga. Qui a également mis en exergue les énormes potentialités dont la région regorge. Espérant qu'avec un peu de ferment, elles vont se développer assez rapidement . Ces potentialités, le premier magistrat de ville d'Abengourou les compte dans le domaine agricole et celui des ressources humaines.
Un livre blanc, à en croire les deux conférenciers, a été remis au préfet de région, président régional du comité d'organisation de la visite d'Etat d'Alassane Ouattara dans l'Indénié-Djuablin.
Robert KRASSAULT
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