mardi 1 septembre 2015 par Soir Info

La Coordination du Front populaire ivoirien (Fpi) en exil, sous la plume de son président, l'ex-ministre Émile Guiriéoulou, a produit un document, ce week-end, dans lequel elle fait de graves révélations sur le pouvoir d'Abidjan et sur l'Organisation des Nations unies (Onu).

Dans cette déclaration dont copie nous est parvenue, l'ex-ministre de l'Intérieur explique que l'actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi l'Onu en vue d'interpeller les Ivoiriens en exil au Ghana, en tout cas principalement les cadres du Fpi. Et pour cause, ils sont soupçonnés par le régime d'Abidjan de mener des activités subversives contre le pouvoir d'Alassane Ouattara. Ainsi, à l'en croire, le numéro 1 ivoirien aurait adressé un courrier (dont il dit avoir copie) à l'Onu aux fins d'enquêter sur les exilés ivoiriens, précisément ceux qui vivent au Ghana. Les informations en notre possession font état de ce qu'au mois de juin 2015, M. Alassane (...) Ouattara a saisi l'Onu aux fins d'interpellation du gouvernement ghanéen sur les activités subversives des exilés ivoiriens vivant au Ghana. Selon nos sources, cette demande a été faite suite à la visite effectuée en France par le chef de l'État ivoirien, et au cours de laquelle, il a été reçu en audience, le mercredi 17 juin 2015, par son homologue français. Nos sources nous ont rapporté que parmi les sujets débattus au cours de cette rencontre, figurait la question de la violation de l'embargo de l'Onu sur les armes en Côte d'Ivoire, conformément à la résolution 1970 du Conseil de sécurité de l'Onu, votée en novembre 2004. Toujours selon nos sources, M. Ouattara a justifié à son hôte, cette violation de l'embargo, entre autres raisons, par le fait que les exilés proches du président Laurent Gbagbo qui sont au Ghana, veulent déstabiliser son régime, et qu'il a interpellé plusieurs fois le gouvernement ghanéen sur cette question, mais ce dernier n'a jamais réagi , écrit Émile Guiriéoulou, au nom des militants du Fpi exilés au Ghana.

Selon lui, une fois rentré en Côte d'Ivoire, le président Ouattara a adressé une correspondance à l'Onu pour lui demander d'interpeller le gouvernement ghanéen sur cette question. Suite à cette demande de M. Ouattara, l'Onu a saisi, le 24 juin 2015, le gouvernement ghanéen d'une requête en investigation sur certains exilés . La Coordination Fpi en exil a pu obtenir copie du courrier de saisine du gouvernement ghanéen par l'Onu grâce à une source bien introduite au sein du dispositif onusien. Dans ce courrier, l'Onu fournit au gouvernement ghanéen une liste de neuf (9) personnes sur lesquelles, elle demande que des investigations soient menées à l'effet de révéler si ces personnes, vivant sur son sol, sont impliquées dans des entreprises de déstabilisation du gouvernement ivoirien, comme l'allègue M. Ouattara , a-t-il indiqué. ... suite de l'article sur Soir Info

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