jeudi 10 septembre 2015 par Diasporas-News

Malgré la bonne volonté du président de la Fédération ivoirienne de natation et de sauvetage(FINS), Serges Vremen, et ses athlètes, la Côte d'Ivoire n'est pas certaine de glaner des médailles à Brazzaville. Parce que des officiels ivoiriens s'opposent à la participation des nageurs ivoiriens à ces jeux. Quel contraste !

La natation ivoirienne se noie dans les bassins des 11èmes Jeux de Brazzaville. En dépit d'une communication de 90 millions cfa signée et validée par l'Etat de Côte d'Ivoire, selon le service de communication de la FINS, le ministère des sports a rayé la natation de la liste des disciplines que la Côte d'Ivoire devait présenter à Brazza. Il a fallu que le président de la Fédération ivoirienne de natation et de sauvetage (FINS), Serges Vremen, joue des coudes pour que ses deux nageurs, Té Flan Talifa Marie et Thibaud Danho soient de la compétition à Brazzaville. Sur place, c'est lui qui a la délégation de la natation à sa charge, seul, malgré une communication validée. Parce qu'il a pris un engagement ferme avec ces deux nageurs binationaux qui sont nés et vivent en France. Et pour que les nageurs ivoiriens puissent prendre part à la compétition à Brazza, il a fallu la compréhension de la Confédération africaine de natation qui leur a permis de nager avec leurs passeports, puisque les officiels ivoiriens ne leur ont pas octroyé de badges d'accréditation. C'est dans ces conditions délétères que Té Flan Talifa Marie et Thibaud Danho ont respectivement disputé les finales des 400 et 200 mètres nage libre et 50 mètres papillon. Té Flan Talifa Marie a fini 5ème sur 400 mètres et 8ème sur 200 mètres. Et reste en lice pour les 800 mètres (elle a nagé ce mercredi) et pour les 1500 mètres (elle nage ce jeudi), ses spécialités. Thibaud Danho, lui, a été 7ème et nage ce jeudi pour la finale des 100 mètres nage libre. En dépit de ces performances, les deux athlètes ivoiriens ne sont pas au bout de leur peine. Selon le sercom de la FINS, un membre du ministère des sports, M. Sékongo, les a empêchés d'avoir accès à la piscine, parce qu'ils ne sont pas de la délégation officielle ivoirienne. La délégation des nageurs n'est pas accréditée et ne loge pas dans le village des Jeux. C'est vrai, malgré les instructions du ministre François Albert Amichia, et celles de la Confédération africaine de natation qui a demandé que nous ayons nos accréditations, les officiels ivoiriens ont refusé de nous les accorder, arguant que nous ne sommes pas sélectionnés. Je vais être clair dessus, oui, les officiels ivoiriens nous font des entraves. Je vais vous étonner, ils sont même allés pour tenter d'interdire l'accès aux compétitions des nageurs ivoiriens. Ils sont allés demander aux organisateurs de ne pas nous laisser continuer la compétition. Les autres pays, ici, à Brazza, sont étonnés de l'attitude des officiels ivoiriens. Et les athlètes auraient pu faire mieux si une heure avant, M. Sékongo, n'avait pas voulu leur interdire l'accès aux vestiaires. Et plus grave, il a affirmé que la Côte d'Ivoire n'est pas venue aux Jeux pour avoir des médailles. Le ministre a tout fait pour que nous soyons là, voilà que ses collaborateurs rament à contre courant , commente Serges Vremen, président de la Fédération ivoirienne de natation. Quels résultats demander à des athlètes qui évoluent dans pareille atmosphère ? Réponse à la fin des jeux.

T.K. Magloire
Envoyé spécial à Brazzaville

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