samedi 12 septembre 2015 par Notre Voie

Les eaux sont tumultueuses en ce moment sur les plateformes pétrolières. Les travailleurs des sociétés pétrolières grognent devant le refus de leur embauche direct par leurs employeurs. Nous travaillons de façon discontinue depuis plus de dix ans pour certains, et plus pour d'autres. Par exemple, au lieu d'un salaire de 4 millions FCfa par mois, notre entreprise paie seulement 500.000 FCfa. Le reste est empoché par les sociétés de placement. C'est une exploitation que nous dénonçons, ont révélé deux travailleurs sous le couvert de l'anonymat, jeudi, à notre rédaction. Pour apporter des preuves, ils ont présenté la copie d'une correspondance du Syndicat ivoirien du secteur pétrolier off shore et on shore (Sispoo) qui explique, sur la base d'une étude juridique du cabinet Deloitte, les mécanismes utilisés par des sociétés-écrans pour gruger les travailleurs ivoiriens. Puisque, selon le cabinet Deloitte, les travailleurs appartiennent de facto aux entreprises pétrolières.
Par ailleurs, le Sispoo déplore la démission de l'administration des hydrocarbures et de l'énergie, et du ministère du Pétrole et de l'Energie quant à l'application des plans d'ivoirisation relatifs aux blocs en production (Ci 26 Espoir, Ci 40 Baobab). Et cela au mépris de la politique de l'emploi prônée par le président de la République, du courrier du DG des hydrocarbures en date du 4 janvier 2012 à l'endroit des opérateurs pétroliers, de l'article 53 du code pétrolier et de l'article 30.1 du contrat de partage des plateformes pétrolières. Cette situation précarise l'emploi et freine les profils de carrière des Ivoiriens. D'où la grogne des travailleurs locaux, prévient le syndicat sous la signature de son secrétaire général, Konaté Imrana. Il demande instamment au ministre du Pétrole et de l'Energie de se saisir de ce dossier et de trouver rapidement une solution dans le respect de la loi et des dispositifs réglementaires en vigueur en Côte d'Ivoire. Faute de quoi, le Sispoo se réserve le droit d'émettre un préavis de grève sur toutes les installations pétrolières dans les tout prochains jours. Avec pour conséquences, les coupures d'électricité et une pénurie de produits pétroliers n


Didier Kéi

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