jeudi 17 septembre 2015 par AIP

Ouagadougou - Un coup de force est en train de s'opérer depuis mercredi soir au Burkina Faso, où le général Gilbert Diendéré a été proclamé jeudi matin comme le président du Conseil national de la démocratie (CND).

En outre, un couvre-feu a été instauré dans la capitale burkinabè, de 19H à 6H et l'on annonce également la fermeture des frontières.

Mercredi vers 14H30, des éléments du Régiment de la séc urité présidentielle (RSP, proche de l'ex-président Blaise Compaoré) ont fait irruption dans la salle du conseil des ministres, au palais de Kossyam à Ouaga 2000. Ils détiennent, depuis, le président de la transition, Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Yacouba Zida et quelques ministres.

Un homme en uniforme est apparu jeudi matin à la télévision nationale (RTB) pour annoncer la dissolution du gouvernement de transition et du CNT. Le lieutenant colonel Mamadou Bamba ne portait pas l'uniforme du RSP mais celui de l'armée burkinabè.

Des tirs sont entendus de façon sporadique à Ouagadougou, quadrillée par des patrouilles du RSP. Les militaires du RSP s'emploient à disperser les manifestations hostiles à leur coup de force, notamment à la place de la Nation. D'autre part, les membres du RSP ont s& eacute;curisé les accès à la RTB, alors que plusieurs médias sont interrompus.

Les réactions fusent tant au plan national qu'international pour condamner ce coup de force, alors que la présidentielle est fixée au 11 octobre.

Dans un communiqué conjoint, la CEDEAO, l'UA et l'ONU déplorent cette situation et réclament la libération des personnalités arrêtées. Ils menacent de sanctionner les auteurs de cette attaque.

La présidence française "condamne fermement le coup d'État qui a eu lieu au Burkina Faso", a indiqué l'Élysée jeudi matin. Elle "appelle à la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, à la remise en place des autorités de la transition et à la reprise du processus électoral" ;.

L'OIF, à travers sa secrétaire générale, Michaëlle Jean, condamne fermement cet acte inadmissible et exhorte toutes les parties à la retenue .

La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, a appelé aussi à la libération immédiate du président et des membres du gouvernement, et au respect de la transition et de l'intérêt général.

"L'UE soutient les efforts en cours par les représentants de l'ONU, de l'Union africaine et de la CEDEAO pour obtenir la libération des otages", précise-t-elle dans son communiqué.

(AIP)
cmas

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