samedi 26 septembre 2015 par Notre Voie

Les faits
Dans la tentative de manipulation de la constitution par Blaise Compaoré pour briguer, après 27 ans de pouvoir, un nouveau mandat, les partis politiques, la société civile et le peuple burkinabè dans son ensemble, ont unis leurs efforts pour empêcher cette forfaiture. Devant la détermination de la population, l'ex- président burkinabé s'est refugié en Côte d'Ivoire.
Un gouvernement de transition a été mis en place, prenant en compte les aspirations de toutes les composantes de la Nation et tente, de trouver une issue favorable et de veiller à la sécurisation des biens et des personnes.
Contre toute attente, à moins d'un mois des élections générales, qui devraient conduire à une normalisation de la vie politique, un coup d'état a été perpétré par des officiers fidèles au président déchu, entrainant des morts, des tortures et surtout voulant ainsi mettre fin à la transition en cours dans le pays. Ce qui est une atteinte des plus inacceptables aux acquis démocratiques observés au Burkina Faso depuis la mise en place du gouvernement de transition.

Notre analyse
Le Front Populaire Ivoirien, parti socialiste, profondément attaché à la démocratie comme seule voie d'accès au pouvoir d'Etat, ne saurait rester silencieux face à une telle situation qui entrave dangereusement les avancées démocratiques au Burkina Faso et menace gravement la stabilité de la sous région à une période où cette dernière est fragilisée par une série de conflits et fléaux de tout genre. L'implication de la CEDEAO, les condamnations à travers le monde entier, montrent à quel point cette situation préoccupe l'ensemble de l'opinion nationale et internationale.

Notre position
Eu égard à ce qui précède, Le Front Populaire Ivoirien :
− Considère ce qui se passe au Burkina Faso comme une grave atteinte au processus démocratique en cours dans ce pays et à la démocratie en général.
− Trouve regrettable ce coup de force qui contribue à aggraver une situation déjà délétère dans la sous-région.
− Condamne avec la plus grande fermeté, l'action perpétrée contre le gouvernement de transition mis en place depuis l'éviction de l'ex-président Blaise Compaoré du pouvoir.
− Refuse que la Côte d'voire serve de base arrière à une quelconque déstabilisation du Burkina Faso.
− Encourage la normalisation rapide de la situation afin que le processus de démocratisation tant attendu par le peuple burkinabé aboutisse.
− Apporte avec force et détermination son soutien au gouvernement de transition et au processus démocratique en cours dans ce pays-frère.
− Réitère son soutien sans faille au peuple frère et ami du Burkina Faso.
− S'inscrit dans l'attitude de fermeté de l'Union Africaine face au putsch
− Félicite l'intervention ferme et engagée de la CEDEAO pour un rétablissement rapide de la situation.
− Félicite également l'armée républicaine burkinabé pour son soutien judicieux au processus démocratique en cours.

Fait à Abidjan,
le 23 septembre 2015

La Secrétaire Générale et Porte-parole du FPI
Agnès Monnet

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