mardi 29 septembre 2015 par AFP

Le président ivoirien Alassane
Ouattara a appelé lundi à Gagnoa (ouest) au "pardon" et promis de renforcer la
cohésion nationale mise à mal après une crise post-électorale de 2010-2011 qui
a fait plus de 3.000 morts.
"Nous devons avoir la grandeur et l'humilité de savoir pardonner", a
déclaré M. Ouattara, au deuxième jour de sa visite à Gagnoa, ville natale de
son prédécesseur Laurent Gbagbo.
"Je mettrai tout en oeuvre pour renforcer la cohésion nationale, pour que
l'union soit notre objectif", a poursuivi le président ivoirien lors d'une
rencontre avec les chefs coutumiers.
"Nous demandons pardon à la nation, la crise a certes pris fin mais la
tension qu'elle a engendrée demeure entretenue par des esprits chagrins et
irresponsables", a déploré Joseph Gadji Dagbo au nom des chefs traditionnels
de la région.
La région de Gagnoa (230 km au nord-ouest d'Abidjan) a été à la
mi-septembre dernier le théâtre de violentes manifestations qui ont fait deux
morts et plusieurs blessés, en réaction à l'annonce de la validation par le
Conseil constitutionnel de la candidature de l'actuel président aux élections
du 25 octobre.
Dimanche, Alassane Ouattara a lancé à Daloa (ouest), au premier jour de sa
tournée, un "message de réconciliation nationale" et appelé les Ivoiriens à
des élections "apaisées".
"Nous sommes très heureux parce que le thème de la visite était:
Gagnoa-Alassane Ouattara, dialogue pour un départ nouveau", s'est félicité
l'ancien ministre et cadre de la région Maurice Kacou Guikahué.
"Un discours apaisé de part et d'autre constituait l'enjeu de cette visite
et c'est ce qui s'est passé", a-t-il poursuivi.
La tournée de M. Ouattara à Gagnoa a coïncidé avec l'organisation d'une
manifestation de ses principaux adversaires à la présidentielle qui ont
réclamé lundi à Abidjan un "accès équitable aux médias publics".
Le président sortant est le favori de ce scrutin crucial pour la
stabilisation du pays après la crise post-électorale qui a suivi sa victoire
en 2010 sur son prédécesseur Laurent Gbagbo.
Ce dernier attend dans une cellule de la Cour pénale internationale (CPI)
l'ouverture de son procès le 10 novembre pour crimes contre l'humanité en
raison de son rôle présumé dans la crise de fin 2010-début 2011. Plus de 3.000
Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par son refus de
reconnaître sa défaite.
eak-ck/plh

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